Si tout se passe bien, la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) va boucler ses négociations cette année.
Cela permettra de créer un seul marché continental de biens et de services et de promouvoir la libre circulation des entreprises et des investissements sur le continent. La Commission économique des Nations unies (Uneca) pour l’Afrique se dote ainsi d'une nouvelle priorité. A savoir accroître les flux commerciaux intra-africains et inter-régionaux qui ne dépassent pas 13% de l'ensemble des activités de commerce sur le continent.
En vue de respecter les délais, l’Uneca compte s’appuyer sur les termes de l’Accord de facilitation du commerce de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en vigueur depuis février dernier. L’Uneca a réitéré la nécessité de développer le commerce intra-africain, « comme moyen efficace pour mettre en place un réel modèle d'intégration commercial à même d'accélérer la transformation économique du continent ». Elle va également servir de catalyseur à une industrialisation de l’Afrique, pensent les experts.
L’Afrique enregistre environ 13% des flux commerciaux intra-africains. L’Uneca invite les Etats africains « à faire davantage d'efforts pour développer le commerce intracontinental […] et à redonner du souffle au commerce intra-régional freiné par les problèmes de connectivité que connaît le continent ».
Trois obstacles freinent l’investissement en Afrique, infrastructurel, connectivité physique, barrières douanières, coûts tarifaires et logistique. Une augmentation des volumes d’échanges intra-africains pourrait réduire ces difficultés. Mais le développement du commerce inter-africain passe aussi par l’autonomisation des femmes, la connectivité numérique. Pour stimuler le commerce intra-continental, s’ajoute l’Initiative Boosting Intra-africain Trade (BIAT).
A cela s’ajoute le plan d’action pour le renforcement du commerce intra-africain de l’Uneca et 7 chantiers phares dont : la politique commerciale, la facilitation du commerce, la capacité de production, l’infrastructure commerciale, le financement du commerce, l'information commerciale et la mobilité des facteurs de marché.