Tourisme : le Congo tient ses premières assises nationales

Lundi, Juillet 17, 2017 - 21:35

Ouvertes le 17 juillet par le premier ministre, chef du gouvernement Clément Mouamba, en présence du secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) le Dr Taleb Rifai, des experts de la Banque mondiale et de la CEEAC ainsi que des représentants d'offices du tourisme africain, ces premières assises nationales du tourisme en République du Congo, prendront fin le 18 juillet.

Souhaitant la bienvenue aux participants, l’administrateur maire de l’arrondissement 3 Poto-Poto, Jacques Elion, a présenté quelques repères touristiques, parmi lesquels, la statue de la liberté à la place de la gare centrale ; la Basilique Sainte-Anne, dans le célèbre quartier de Poto-Poto ; la place de la grande poste ; le Mausolée Marien Ngouabi et les bustes de personnages illustres qui ont marqué l’histoire du Congo ; le Palais des congrès, haut lieu des grandes rencontres qui ont marqué l’histoire de notre pays ; l’Ecole de peinture de Poto-Poto fondée en 1951 ; le monument Pierre Savorgnan de Brazza et ses compagnons qui donnent une orientation sur le monde entier à partir de Brazzaville ; le Grand pont de l’indépendance, un des meilleurs ponts suspendus d’Afrique. Il a invité également les participants à visiter le Mémorial Pierre Savorgnan de Brazza.

Prenant la parole à son tour, la ministre du Tourisme et des loisirs, Arlette Soudan-Nonault, a reconnu que ces premières assises nationales du tourisme dans l’histoire du Congo se tiennent grâce à la vision et à la volonté d’un homme, le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, chef de l’Etat. En faisant du tourisme l’un des cinq piliers de la diversification de l’économie, en acceptant d’être le parrain et l’ambassadeur du tourisme congolais et en offrant, grâce à son ambitieuse politique de municipalisation accélérée, toutes les infrastructures nécessaires à la mobilité humaine sur l’ensemble du territoire, le chef de l’Etat a fait du Congo un pays qui n’attend plus que sa mise en tourisme pour devenir une destination attractive.

Elle a remercié chaleureusement son hôte de marque, le Dr Taleb Rifai, secrétaire général de l’OMT depuis huit ans, qui a accepté de faire le déplacement depuis son siège de Madrid, pour venir cautionner la « Destination Congo » et remettre officiellement au chef de l’Etat le Plan directeur de développement du tourisme, élaboré par les experts de l’OMT aux côtés de ceux du Pnud et du ministère du Tourisme et des loisirs.

Ce Plan directeur de développement durable du Tourisme, a annoncé la ministre du Tourisme et des loisirs, prescrit six axes stratégiques tels que présentés ci-après : création d’une vision nationale sur les enjeux et les objectifs du tourisme et de l’écotourisme ; mise en place d’un processus consultatif multisectoriel et multi-acteurs ; renforcement des capacités nationales institutionnelles et techniques ; positionnement de la Désignation Congo sur le marché international ; mobilisation des partenaires techniques et financiers ; mise en œuvre des mesures et actions d’accompagnement et de soutien.

Arlette Soudan-Nonault a souhaité qu’à l’issue de ces deux jours d’échanges et de débat, les implications de ce plan directeur, atteignent les objectifs suivants : cerner et appréhender les principaux défis du développement touristique au Congo ; positionner et consolider la Destination Congo à l’international ; définir les conditions matérielles, en termes de besoins d’investissements et de moyens humains, de la mise en œuvre du Plan directeur de développement durable du Tourisme ; examiner les contours et la faisabilité d’un tour de table des bailleurs de fonds multilatéraux et des investisseurs privés du secteur dès avant la fin de l’année 2017.

Dans son allocution, Anthony Ohemeng-Boamah, coordonnateur résident du Système des Nations unies, a déclaré que ces assises sont un signal fort que les autorités ont voulu lancer : celui de promouvoir la diversification de l’économie congolaise grâce au tourisme. A cet égard, les présentes assises viennent à point nommé, l’année 2017 étant décrétée par les Nations unies comme « Année du tourisme durable pour le développement. » Car, au regard de la vision des Nations unies dans l’agenda 2030, le tourisme peut être considéré comme un pilier naturel de développement économique au Congo, à travers un tourisme durable et équitable qui permettrait aux générations actuelles et futures de bénéficier des retombées positives de ses activités. Cet engagement de durabilité amène à préserver l’environnement, la culture, le patrimoine, mais aussi à générer des revenus, car il est autant pourvoyeur d’emplois que de devises.

En effet, poursuit-il, le tourisme durable joue un rôle de premier plan dans les objectifs de développement durable (ODD). L’objectif 8 recommande, par exemple, des politiques visant à promouvoir le tourisme durable qui crée des emplois et favorise la culture et les produits locaux. Et l’objectif 12 sur les modes de consommation et de production durables met en avant l’importance d’élaborer et de mettre en œuvre des outils pour surveiller l’incidence du tourisme sur le développement durable. De même que le tourisme est un véritable vecteur de l’image d’un pays, le principal motif du voyage des touristes est la découverte de la nature, des différents écosystèmes par l’écotourisme. Grâce à sa biodiversité unique et splendide et à ses richesses naturelles et culturelles, le Congo mérite d’être une destination phare pour des touristes à la recherche d’une expérience exceptionnelle. La faune et la flore congolaises regorgent d’espèces endémiques particulières.

Le coordonnateur résident du Système des Nations unies, a indiqué que pour parvenir à cette fin, et tenant compte de la transversalité du secteur, le gouvernement doit poursuivre les efforts en cours. Il s’agit de : améliorer la qualité des services par des formations professionnelles ciblées et qualifiantes ; utiliser des outils modernes et performants ; assurer une meilleure cohérence des mesures interministérielles prises en faveur du tourisme ; mettre en valeur le patrimoine environnemental et culturel national ; favoriser des initiatives transnationales de développement touristique ; encourager une meilleure connaissance des cultures, des traditions et des modes de vie des Congolais ; développer des partenariats public/privé ; et également promouvoir le tourisme local. Toutes ces mesures permettront de soutenir la compétitivité de la Destination Congo. Les réalisations de ces dernières années témoignent de la volonté du Congo d’atteindre toutes ces mesures qui façonnent le tourisme moderne. 

Bruno Okokana
Légendes et crédits photo : 
Photo 1 : le premier ministre Clément Mouamba avec à sa gauche la ministre du Tourisme et des loisirs, Arlette Soudan-Nonault. Photo 2 : photo de famille
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