Plus d’une trentaine de toiles ont été exposées par Samuel Matoko et l’Association des peintres du renouveau (APR) lors de l’exposition organisée récemment par la Société Boscongo sur le développement durable
Les toiles exposées traduisent l’engagement de Samuel Matoko à participer à la protection de l’environnement à travers des œuvres picturales. Exposés à la galerie Juste Mad de Pointe-Noire, ses tableaux ont attiré l’attention des responsables de Boscongo qui lui ont demandé d'exposer sur le thème de la protection de l’environnement. L’exposition a eu lieu en fin d’année dernière, mettant en avant le credo HSE (Hygiène, sécurité et environnement). « Les toiles présentées sont le reflet des comportements immoraux observés dans la société avec la destruction effrénée des écosystèmes, la dégradation de la couche d’ozone, le non respect de la biodiversité et la destruction de l’environnement. À travers mes créations, je tente de moraliser la population à avoir des reflexes citoyens dignes, en respectant la nature sans laquelle toute vie sur terre est impossible », explique le peintre.
Dans sa toile « L’homme, le bourreau de son environnement » par exemple, Samuel Matoko fustige le comportement blâmable de l’homme qui s’illustre par des coupes anarchiques des essences forestières, entrainant de nombreuses conséquences telles les érosions et les éboulements de terrain. « Cette entreprise suicidaire de l’homme le précipite vers la mort par la méprise des lois environnementales », a-t-il poursuivi.
Peintre d’avenir, Samuel Matoko excelle aussi dans le réalisme abstrait. Il se sert de l’univers sociétal pour mettre en forme ses créations inspirées de l’observation et du regard intuitif. Récemment, il a peint une toile sur la justice animale. Un tableau apprécié par Anne Marie Kibongui, critique littéraire et éditrice, et Kinouani Kazis, écrivain, qui souhaitaient que le tableau soit théâtralisé pour en saisir toute sa richesse. Ainsi, mise en scène par Joël Nkounkou, du Cercle culturel pour enfants, la pièce de théâtre écrite par Kazis inspirée de la toile, est actuellement en expérimentation par les enfants du Cercle culturel pour enfants, à la grande joie de Samuel Matoko. « C’est pour moi un honneur de voir ma toile être jouée au théâtre, c'est une joie et une reconnaissance car, non seulement cela protège mon œuvre, mais cela lui donne une existence pérenne », a témoigné le peintre.
Précurseur de la philosophie dénommée Matokoisme, la nouvelle inspiration juvénile, Samuel Matoko participe également à des expositions thématiques, à la demande des organisateurs.