Orchestra Baobab : quand les « papys » enflamment les scènes !

Vendredi, Juillet 28, 2017 - 19:15

Les papys du « Bao » symbolisent les rythmes afro-cubains des années 1970. Même au terme d’une riche histoire, ils continuent d’arpenter les scènes de France et du Sénégal.

L’orchestre ouest-africaine est en tournée pour la présentation de son nouvel album « Tribute to Ndiouga Dieng », le premier depuis dix ans, dédié à l’un des fondateurs, décédé en novembre 2016 à Dakar. Cette œuvre exalte la salsa mandingue, une fusion entre musique afro-cubaine, mélodies wolofs et rythmes traditionnels de Casamance, mêlée de jazz.

Depuis plusieurs mois, les papys de l’Orchestra Baobab rencontre le même succès. De Berlin à Londres en passant par Louvain, Zagreb ou Paris, les papys rencontrent depuis plusieurs mois le même succès. « Nous avons un truc », explique le saxophoniste Thierno Koité, 64 ans, « toujours attaquer avec notre formule la plus dansante "On verra ça" ou la plus langoureuse « Utrus Horas », un boléro en portugais. »

« À Chaque sortie d’album, une véritable renaissance », disent les inconditionnels de ce groupe, qui réunit des musiciens venus aussi bien du Togo que du Bénin, de Gambie ou de Casamance. Le dernier s’est néanmoins fait sans trois de ses quatre derniers piliers : Rudy Gomis, victime d’un AVC, le guitariste-avocat Barthélémy Attisso, 72 ans, retenu par ses plaidoiries et Ndiouga Dieng, remplacé par son fils Alpha. Seul membre fondateur toujours en activité, le chanteur Balla Sidibé, 74 ans. Orchestre attitré du Club Baobab, créé par Adrien Senghor, le « Bao » s’illustre avec une vingtaine d’albums enregistrés et devient le groupe phare de l’époque. Nouveau départ à l’aube des années 2000, l’Orchestra Baobab n’a finalement pas perdu son âme.

Josiane Mambou Loukoula
Légendes et crédits photo : 
Les Papys de l'Orchestra Baobab
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