Tunisie : une police pour limiter la pollution

Jeudi, Août 3, 2017 - 13:15

Pour faire face à la prolifération des déchets observée en ville comme à la campagne, la Tunisie a mis en place une police environnementale.

La prolifération des déchets est due notamment à l’effacement des municipalités − dans l’attente des municipales prévues le 17 décembre prochain −, ainsi qu’à un manque d’équipements, de centres de traitement et de décharges. Vêtus d’uniformes flambant neufs et équipés de pick-up avec GPS, les agents de la police tunisienne de l’environnement luttent contre l’incivisme et l’absence de conscience environnementale chez les citoyens.

Dans ce pays du Maghreb, jeter ses ordures en dehors des bennes et brûler ses déchets est passible d’une contravention allant de 40 à 60 dinars (14,5 à 21 euros). Les délits sont eux punis d’amendes allant de 300 à 1000 dinars (109 à 363 euros), voire de prison en cas de mise en danger de la santé publique.

Pour commencer, 163 agents ont été déployés dans 34 municipalités du Grand Tunis. Mi-juillet, 136 agents supplémentaires sont entrés en fonction dans 40 autres municipalités du pays. Cette police environnementale a été placée sous l’autorité des municipalités, mais avec un suivi du ministère de l’Environnement. Une stratégie de long terme a été élaborée et près de 30 000 bennes ont été distribuées. En mars, pour protéger la « diversité biologique » et mettre fin à la « pollution visuelle » selon les autorités, les sacs en plastique ont été interdits dans les supermarchés de Tunisie.

Josiane Mambou Loukoula
Légendes et crédits photo : 
Les agents de la police environnementale en Tunisie (DR)
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