Pour sa première intervention devant l'Assemblée générale des Nations unies, le président français, Emmanauel Macron, a évoqué entre autres sujets le changement climatique, l'Aide au développement, l'Afrique, les migrations et l'aide au développement.
Accord sur le Climat : "l'accord ne sera pas renégocié"
Le chef d'Etat français a fait savoir que l'Accord de Paris sur le changement climatique ne sera pas renégocié. Car " le détricoter serait détruire un pacte qui n'est pas seulement entre les Etats mais entre les générations."
II pourra être enrichi de nouvelles contributions, de nouveaux apports, mais nous ne reculerons pas. La nature nous rappelle à l'ordre », a-t-il redit : "Nous sommes tous frappés par l'emballement du climat". Toutefois, "la porte serait toujours ouverte aux Etats-Unis", a -t-il assuré. Il se pourrait que Donald Trump revoit sa position sur l'Accord de Paris.
La capitale française compte accueillir, le 12 décembre prochain, un sommet sur le climat. Il sera consacré sur le financement. Emmanuel Macron a annoncé que la France va allouer 5 milliards d'euros par an à l'action sur le climat d'ici à 2020.
L'Afrique: terrorisme et immigration
Emmanuel Macron a évoqué la hantise "des attentats aveugles" en Afrique, l'engagement de la France, des Nations unies au sein de la Minusma et de la force conjointe du G5, Union européenne et ses Etats membres au Sahel.
"Notre défi est aujourd’hui, là aussi, d’éradiquer le terrorisme, et pour ce faire, de renforcer les capacités nationales pour que les Etats eux-mêmes prennent en charge leur sécurité". La réussite de cette mission collective passe par les pays concernés, prêts à "assumer leurs propres responsablités", a-t-il fait savoir.
Le président français a appelé à la mobilisation collective et exposé son engagement à renforcer le soutien aux opérations africaines de paix. "Nous devons repenser collectivement l'articulation entre maintien de la paix, organisations régionales et pays hôtes. Et notre capacité à répondre aux aspirations de paix des populations en dépend".
Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité d'une réponse politique, car "la réponse militaire ne pourra jamais être la seule réponse", la mise en œuvre de l’Accord d’Alger et la politique de développement. Il a aussi évoqué le sort des Africains "en Libye entre les mains de passeurs", celui des réfugiés, des déplacés, des migrants devenus "en réalité le symbole de notre époque [...]. Le symbole d’un monde où aucune barrière ne pourra s'opposer à la marche du désespoir, si nous ne transformons pas les routes de la nécessité en route de la liberté".
Le chef de l'Etat français parle plutôt de migrations politiques, climatiques, ethniques des "routes de la nécessité", et d'un droit international humanitaire, qui n'est plus respecté, mais instrumentalisé. Il défend le droit d’asile et le respect de la convention de Genève. Il appelle à mettre un terme aux violations des droits fondamentaux en mettant en place "une infrastructure humanitaire avec le HCR et l'OIM, en aidant les pays d’origine et de transit à mieux contrôler les flux".
Migrations, terrorisme, sont, selon lui, des défis politiques avant tout, aux causes morales, civilisationnelles. "Si nous voulons les relever, c'est par une véritable politique de développement que nous pouvons le faire", a-t-il insisté.
APD : la France va consacrer 0,55% de son revenu national
Emmanuel Macron a aussi annoncé que la France va consacrer 0,55% de son revenu national d'ici à 5 ans à l'Aide publique au développement (APD). La préoccupation du président français, c'est que cette "aide publique au développement arrive bien sur le terrain".