La ministre de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Catherine Embondza Lipiti, a mis en place le 10 juillet, un groupe devant réfléchir sur les modalités de création de cette structure
La République du Congo disposera bientôt d’un Réseau national des femmes de pouvoirs enfin d’accroître le plaidoyer pour l’élimination de la violence basée sur le genre. C’est une des recommandations de la deuxième réunion du Réseau des femmes africaines de pouvoirs, organisée récemment à Abuja, au Nigeria. La délégation congolaise a été conduite par la ministre Catherine Embondza Lipiti qui a restitué les résultats de cette mission ce matin à la Maison de la femme de Brazzaville.
Les assises d’Abuja avaient, entre autres objectifs, d’évaluer la performance des efforts consentis au niveau du continent dans la lutte contre le VIH/sida, surtout chez les femmes et les filles depuis la déclaration d’Abuja de 2001 sur les engagements et les progrès enregistrés par les pays dans la réalisation des OMD 3,4, 5 et 6. Elles visaient également à examiner l’état de la mise en œuvre des politiques et programmes élaborés en matière de santé, de bien-être et de renforcement des capacités des femmes et des filles en Afrique, surtout dans la déclaration politique VIH/sida et de l’appel de l’Onusida en faveur de la tolérance zéro.
Les autres objectifs consistaient à éveiller l’attention, l’intérêt, la compréhension, la pleine participation et l’engagement des acteurs aux questions et défis relatifs au renforcement des capacités et au bien-être/santé des femmes et filles en Afrique. À l’issue des travaux, les participants les participants venus des différents pays, ont lancé un appel en direction de tous les acteurs, notamment les gouvernements pour leurs appuis et engagements en faveur de la mise en œuvre des déclarations en Afrique.
Plusieurs autres recommandations ont été aussi formulées, parmi lesquelles, l’appel à la commission de l’Union africaine (UA) pour l’adoption du programme du pouvoir mondial pour l’Afrique en début 2014 afin d’établir un rapport annuel d’étape sur l’état des lieux à insérer dans l’agenda du Sommet de l’UA. L’adoption de toute urgence et la mise en œuvre du cadre juridique et des nouvelles lois pour accroitre la participation des femmes dans la gouvernance en tant qu’élues et représentantes nommées à hauteur de 50/50 d’ici à 2015 a été aussi recommandée.
Urgence de l’adoption de la loi sur la parité au Congo
De même, tous les États membres ont été exhortés à faire des rapports sur les actions spécifiques prises pour combattre la pauvreté qui empêche les progrès durables sur le VIH, l’égalité des sexes, la santé de la reproduction, les droits des femmes et des filles en Afrique, particulièrement dans l’éducation et l’autonomisation économique des femmes. À cela s’ajoutent, les appels à la promotion de la recherche basée sur le genre dans le domaine des vulnérabilités des femmes et des filles afin de contribuer à éliminer le sidaet à tous les États à incorporer les priorités ci-dessus et définir des indicateurs et des mécanismes de suivi dans le cadre du plan de développement durable post 2015.
Le chef de la délégation congolaise qui a présenté les inégalités du genre en République du Congo et le renforcement des capacités institutionnelles, s’est réjoui du fait que bon nombre de ces recommandations rentrent dans le cadre des missions décrites par la feuille de route de son ministère. Selon elle, le forum d’Abuja a permis à la délégation congolaise de tirer plusieurs enseignements visant à améliorer la pleine participation des femmes dans les sphères de prise de décisions. Plusieurs similitudes sont à noter sur les défis au statut, droit des femmes et leur bien-être.
« La République du Congo devrait tout mettre en œuvre pour l’adoption en toute urgence de la loi sur la parité qui se trouve au secrétariat général du gouvernement depuis novembre 2012 ; l’élaboration des lois spécifiques visant l’amélioration des conditions de vie de la femme congolaise », a souligné Catherine Embondza Lipiti.