Les deux pays ont claqué la porte de l'agence onusienne qu'ils accusent d'être "anti-israélienne".
"Cette décision n'a pas été prise à la légère, et reflète les inquiétudes des Etats-Unis concernant l'accumulation des arriérés à l'Unesco, la nécessité d'une réforme en profondeur de l'organisation, et ses partis pris anti-israéliens persistants", indique le département d'Etat américain dans un communiqué.
Pour Israël, l'Unesco est devenue un "théâtre de l'absurde où l'on déforme l'histoire au lieu de la préserver". Ordre a été donné par son Premier ministre Benjamin Netanyahou "de préparer le retrait d'Israël de l'organisation, parallèlement aux Etats-Unis". L'intention de Washington de réexaminer ses liens avec l'Unesco date du début juillet "après sa décision de déclarer la ville de Hébron, en Cisjordanie occupée, "zone protégée" du patrimoine mondial. Une décision, qualifiée d'"affront à l'Histoire", et plus discréditante "pour une agence onusienne déjà hautement discutable", déclarait l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley.
Mais les Etats-Unis avaient arrêté de participer au financement de l'Unesco en 2011, après l'admission de la Palestine à l'Unesco, tout en conservant leur siège au conseil exécutif. Le retrait deviendra effectif à compter du 31 décembre 2018, mais ils conserveront le statut d'observateur.
La directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, "regrette profondément" le retrait annoncé des Etats-Unis de l'institution. "L'universalité est essentielle à la mission de l'Unesco pour construire la paix et la sécurité internationales face à la haine et à la violence, par la défense des droits de l'homme et de la dignité humaine", a-t-elle indiqué.
Les Etats-Unis et Israël quittent l'Unesco à la fin du mandat d'Irina Bokova et à la veille de l'l'élection de son/sa remplaçant (e) à la tête de l'organisation.