Le président sénégalais a lancé cet appel au cours du 4e Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, qui se tient du 13 au 14 novembre, au centre Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio.
La rencontre qui a pour thème : "Défis sécuritaires actuels en Afrique: pour des solutions intégrées", se déroule en présence des présidents malien, Ibrahim Boubacar Keita (IBK) et rwandais, Paul Kagame, et d'une palette large d'acteurs régionaux, internationaux, politiques, militaires, experts, universitaires, diplomates, de la société civile et du secteur privé. Le Maroc y prend également part.
Le forum va mettre l'accent sur les approches intégrées à travers des échanges, de partages d'expériences, de synergies, à tous les niveaux. Dans son discours d'ouverture, le président sénégalais, Macky Sall, a planté le décor, limitant à quatre les défis sécuritaires à relever par le continent africain. À savoir: l'échange des renseignements; l'intégration des risques liés aux" Etats faillis"; l'éducation, la formation et l'emploi des jeunes; le développement dans l'équité et la justice sociale.
Pour Macky Sall, il est urgent de repenser la doctrine de mainten de la paix de l'Onu, plus adaptée à notre ère et au contexte actuel. Il a plaidé pour plus de missions de rétablissement de la paix là où elles sont absentes, tenant compte des spécificités, de l'histoire de chaque pays, déclinant l'offre actuelle de "solutions toutes faites". Pour une lutte efficace contre le terrorisme, le président sénégalais est plutôt favorable à une action militaire globale et solidaire, avec des soldats professionnels couverts par un mandat robuste.
Intervenant au nom de la France, la ministre des Armées, Florence Parisot, a assuré que son pays n'abandonnera pas ses partenaires et continuera à encourager toutes les actions positives pour la paix en Afrique. Elle a rappelé l'engagement de la France pour le forum et le succès des initatives qui seront prises. "Je suis venue vous dire que cet engagement est intact", a-t-elle martélé, invitant l'Afrique à "parler d'elle-même ,[donc à] choisir ses propres orientations et trouver les moyens [d’assurer] sa propre défense. Trouver en Afrique des solutions pour l’Afrique".