Dans son discours d'ouverture de la réunion ministérielle sur le commerce, la sécurité et la gouvernance en Afrique, à laquelle prenaient part plusieurs dirigeants africains, le secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, a partagé ses objectifs: "gérer ensemble nos objectifs communs".
Rex Tillerson s'est entretenu avec le président de l’Union africaine (UA) Alpha Condé, sur sa prochaine visite sur le continent africain au début de l’année 2018. Il a remercié ses hôtes d'être venus parler des défis, des buts communs, soucieux de "travailler ensemble pour réaliser ces buts partagés".
Il a évoqué les préoccupations partagées sur la situation au Zimbabwe, et a invité les dirigeants africains à " travailler ensemble pour que le gouvernement civil revienne au pouvoir dans ce pays, en conformité avec la constitution", à "savoir des élections démocratiques et le respect des droits de l’homme", soulignant que c’est au peuple Zimbabween de décider de son gouvernement.
"Notre but aujourd’hui est d’élargir et d’enrichir la relation des États-Unis avec l’Afrique, sur trois fronts dont nous allons discuter aujourd’hui : la promotion du commerce et de l’investissement, l’encouragement de la bonne gouvernance et la lutte contre le terrorisme", a indiqué le secrétaire d'Etat américain.
Rex Tillerson compte s'appuyer sur ces question pour renforcer les relations et liens avec l'Afrique au cours des décennies à venir. A commencer par l'élargissement du commerce, l’investissement et les opportunités économiques "pour le bien-être des peuples des États-Unis et d’Afrique".Les exportations américaines vers les pays d’Afrique subsaharienne sont passées de 17 milliards de dollars en 2010 à plus de 25 milliards de dollars en 2014, tandis qe les investissements directs américains en Afrique passaient, en 2016, à 57,5 milliards de dollars, le chiffre le plus élevé de toute l’histoire des relations entre l'Afrique et les Etats-Unis.
Rex tillerson a rappelé que l’Afrique est un marché croissant, avec beaucoup de potentiel. Elle détient cinq des dix économies en plus forte croissance du monde , et la dépense des consommateurs devrait dépasser 2000 milliards de dollars d’ici 2025. t d’ici 2030, l’Afrique devrait représenter environ un quart de la main-d’œuvre mondiale et des consommateurs du monde, avec une population de plus de 1,7 milliard. D’ici 2050, la population du continent devrait doubler, soit plus de 2,4 milliards d’habitants, dont 70 % de moins de 30 ans. Tous ces jeunes vont entrer dans la vie active avec des attentes.
"Le défi consiste à préparer l’Afrique, avec une bonne éducation pour sa main-d’œuvre et pour préparer le continent pour cet avenir, pour que notre partenariat puisse promouvoir davantage de croissance et de prospérité, à la fois pour États-Unis et l’Afrique", a souligné le secrétaire d'Etat, rappelant que l'administration de Donald Trump cherche à recentrer les relations économiques Afrique-Usa sur le commerce et sur l’investissement afin d’encourager des politiques d’ouverture et de concurrence au sein même de l’Afrique.
Car "une Afrique plus dynamique économiquement et plus compétitive donnera lieu à une croissance de la classe moyenne, améliorera le niveau de vie et fera en sorte que tout le continent soit plus prospère", pense-t-il. Pour lui, la croissance économique et la prospérité durable ne peuvent se développer que dans des environnements de bonne gouvernance. Selon une étude de l’UA, la corruption coûte au continent environ 150 milliards de dollars par an.
Rex Tillerson rappelle q'une éducation de base de qualité est un autre facteur contribuant à la croissance économique et au développement, réduisant la pauvreté. Il encourage les dirigeants africain à tout ce qui limité la gouvernance. Pous la lutte contre le terrorisme, son pays serait prêt à travailler avec l'Afrique, en tant que "partenaire" pour lutter contre ce fléau. Les États-Unis ont promis plus de 60 millions de dollars supplémentaires pour financer la force conjointe du G5 Sahel pour lutter contre le terrorisme . Cette année, les Etats-Unis ont permis de former plus de 27 000 soldats africains de maintien de la paix pour les missions de l’UA et de l’ONU.
Pour créer une paix durable, il appelle à lutter contre la marginalisation, renforcer la redevabilité et créer davantage d’opportunités économiques.