Les forces américaines ont intensifié leurs opérations dans le pays ces dernières semaines, accélérant le rythme de leurs attaques de drones contre les islamistes locaux, les shebab.
La dernière frappe, celle du 21 novembre, a fait plus de cent victimes dans les rangs des combattants shebab, selon Africom(le Commandement des États-Unis pour l'Afrique ). Le bombardement a eu lieu dans un camp des shebab, à 200 km de Mogadiscio, la capitale somalienne. La frappe se serait déroulée « en coordination avec le gouvernement fédéral de Somalie», d'après le communiqué de ce commandement . Déjà, la semaine dernière, trente-six shebab et quatre jihadistes de l'EI ont été tués au cours de cinq frappes aériennes américaines.
Les forces américaines auraient mené officiellement dix-huit attaques de drones contre des islamistes depuis 2017, dont neuf depuis septembre dernier, à en croire la même source. L'ONG britannique, Bureau for Investigative Journalism, dénombre une trentaine de frappes aériennes depuis le début de l'année.
En 2016, le nombre de frappes en Somalie contre les shebab était en dessous de quinze, selon les statistiques de ce bureau. Par ailleurs, les sources militaires américaines indiquent qu'« un peu moins de cinq cents militaires » américains sont actuellement déployés en Somalie en mission de "conseil et assistance " aux forces somaliennes. Le Pentagone parlait d'une cinquantaine d'hommes en mai dernier ».
Depuis la chute du président Siad Barre, en 1991, la Somalie est en proie à une guerre civile aggravée par le spectre de la famine.