Initiée par la président français Emmanuel Macron, la réunion de haut niveau sur la force commune du G5 Sahel, qui s'est déroulée le 14 décembre à la Celle-Saint-Cloud, en banlieue parisisienne, s'est soldée par des engagements fermes.
La réunion a permis d'examiner les mécanismes d’appuis financiers, logistiques et diplomatiques du G5 Sahel et de sa force commune. Les participants ont reconnu à l’unanimité internationale la nécessité d’appuyer le G5 Sahel qui vient de s'imposer sur la scène internationale, faisant de ce groupe un partenaire stratégique avec lequel il faut désormais compter pour le maintien de la paix et de la sécurité, grâce à son poids géostratégique.
Ainsi l’Arabie Saoudite et des Emirats arabes unis vont octroyer à la force G5 sahel respectivement 100 et 30 millions de dollars. À ce montant s'ajoutent l’apport des pays du G5 Sahel [ Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et Tchad, soit un total de 50 millions d'euros] ainsi que les contributions de la "coalition Sahel" [l’UE 80 millions d'euros, et les Etats-Unis 60 millions de dollars].
A ce stade, le lancement de la force, évalué à 250 millions de dollars, peut être effectif. La France a, de son côté, promis 8 millions d’euros, en matériels.
Forte de 5000 hommes, cette force pourra être opérationnelle en se concentrant dans un premier temps sur le Mali, selon les spécialistes. Emmanuel Macron, a rappelé que l’objectif était de remporter des "victoires au premier semestre 2018". Car "il nous faut gagner la guerre contre le terrorisme dans la zone sahélo-saharienne. Or elle bat son plein. Il y a des attaques chaque jour, il y a des États qui sont aujourd’hui menacés […] Nous devons intensifier l’effort."
Grâce à la réunion de la Celle-Saint-Cloud, les Etats du G5 Sahel, ont recueilli des appuis financiers internationaux nécessaires à leurs efforts visant à lutter contre le terrorisme, la pauvreté ambiante et à promouvoir un développement durable essentiel à la stabilité et la protection de cette zone qui influe sur la sécurité du monde et sa stabilité.
Notons que cette réunion a vu la présence des présidents malien Ibrahim Boubakar Keïta (IBK), nigérien Mahamadou Issoufou, burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, tchadien Idriss Déby et mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz.
Etaient également présents les partenaires de la force commune, l’Onu, l’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE), la chancelière allemande Angela Merkel et les chefs des gouvernements italien, Paolo Gentiloni, et belge, Charles Michel, ainsi que les représentants de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et des États-Unis, le chef de la Commission de l’Union africaine (UA) Moussa Faki Mahamat, et de représentants d’une vingtaine de pays et de partenaires du G5 sahel.