L’agro-industriel propriétaire d’une usine de transformation du manioc tient à son projet de réduire de 15% la farine de blé.
En effet, au cours d’une rencontre organisée à la cité de Kimpese, à 140 km de Kinshasa, il a une fois encore rappelé les économies à tirer de l’introduction graduelle de la farine de manioc dans la fabrication du pain. Il a redit son espoir de proposer aux consommateurs congolais du pain fabriqué à 15% avec le manioc, puis à 50% et enfin à 100% dans l’avenir, balayant du revers de la main toutes les critiques sur la qualité du produit final. Selon lui, le pain produit avec du blé incorporé à hauteur de 85% permet de minimiser son coût d’importation. En chiffres, a-t-il poursuivi, cela pourrait donner des économies de l’ordre de 500 millions de dollars américains.
S’inspirant des statistiques disponibles, il a insisté sur le fait que les deux principaux minotiers du pays, en l'occurence Mino-Congo et la Minoterie de Matadi, enregistreraient des ventes annuelles de 4 milliards de dollars américains. Ainsi en évoquant les 500 millions de dollars américains d’économies, le révérend père Charles Kusika a basé ses calculs sur les 15% à récupérer. Si le projet a fasciné le gouvernement au point de le pousser à proposer un approfondissement de la réflexion en prélude, ont estimé certains analystes, à des mesures plus strictes de fabrication du pain, la question est loin de faire l’unanimité parmi les experts inquiets de ne voir se développer que la problématique en rapport à la réduction du coût de production sans un débat de fond sur la contribution en éléments nutritifs additionnels.