Le président soudanais accuse la juridiction internationale de subjectivité et appelle ses pairs africains à se retirer de cette organisation.
Omar El Béchir fait face à un mandat d'arrêt international de la Cour pénale internationale (CPI) qui l'accuse d'avoir commis un génocide dans le Darfour. La CPI peine à faire exécuter son arrêt. Plusieurs pays africains refusent d'arrêter le président soudanais.
A l'issue du 28e sommet de l’Union africaine, en janvier dernier, les chefs d’Etat et de gouvernement africains avaient adopté une "stratégie de retrait collectif" de cette Cour. Une décision historique qui avait marqué un tournant dans le bras de fer entre la CPI et certains pays africains.
Nombreux sont les dirigeants africains à dénoncer la subjectivité de la CPI depuis environ trois ans. Certains l'ont, d'ailleurs, quittée. C'est le cas de l'Afrique du Sud, de la Gambie et du Burundi. D'autres pays parlent d'"acharnement, de focalisation" de la Cour sur des enquêtes à l’encontre de dirigeants africains.
Ils se fondent sur des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans des continents autres que l'Afrique.