Réunies à N'guigmi, au Niger, en vue d'examiner la situation socio-sécuritaire, les collectivités insulaires et riveraines sont revenues sur les conséquences désastreuses dans la région.
Les collectivités ont regretté des morts d'hommes, des pertes de biens matériels, la destruction des habitations, l'abandon des animaux dans la précipitation au profit du groupe islamique Boko Haram et d’autres prédateurs. Ceci est dû à l' évacuation inorganisée du lit du Lac Tchad.
Cette évacuation aurait pour objectif de faciliter aux forces de défense et de sécurité la lutte contre Boko Haram. Or, ce groupe terroriste Boko Haram continue des incursions quotidiennes pour faire des rapts, tuer et emporter des biens de la population évacuée. On parle même de la présence d’autres groupes armés opérant dans la zone sous le prétexte d’auto-défense. Leur motivation serait le vol de chameaux et l’enlèvement, notamment de femmes peulh et le vol de chèvres.
La défense du territoire, des personnes et de leurs biens est dévolue aux forces nigériennes de Défense et sécurité et pas à un quelconque groupe d’auto-défense. Depuis l’apparition de milices, les communautés insulaires et riveraines du lac Tchad font état de tuerie de plusieurs personnes et le vol de plus de trois mille3 têtes de bétail.
Elles demandent au gouvernement le démantèlement dans les meilleurs délais des milices et leur évacuation du lit du Lac Tchad.