Dans le souci de contribuer à la lutte contre la migration clandestine et le terrorisme, l'Italie vient de gonfer le nombre d'armées occidentales présentes dans la région, après la France, les Etats-Unis et l'Allemagne.
Le président du Conseil italien, Paolo Gentiloni, s'est favorablement prononcé, au nom de la lutte contre le terorisme et la migration clandestine. Précisant l’objectif de la mission, il a déclaré : "accroître la capacité opérationnelle des forces nigériennes et de les placer en position de garantir la stabilité dans la région et de combattre le trafic illégal de migrants".
Auparavant, Rome avait annoncé l’envoi de soldats au Niger, avant de préciser les contours de cette expédition : "juguler la migration clandestine et lutter contre les réseaux de passeurs et les groupes terroristes". Ces soldats font partie du corps expéditionnaire italien affecté en Irak. Ils viennent compléter la mosaïque d’armées étrangères présentes au Sahel. Gràce a l'évolution de la situation militaire en Irak et à la libération d'une majeure partie de son territoire, l'Italie peut réduire sa présence militaire dans le nord de l'Irak. L'état-major italien y avait déployé mille quatre cents hommes.
En plus des soldats français, américains, allemands, ce sont cinq mille militaires de la force régionale du G5 Sahel et quinze mille soldats et policiers de la mission de l’ONU (Minusma) qui sont présents dans le sahel. Ce déploiement militaire, sans précédent dans la région, traduit les craintes des pays occidentaux de voir les menaces djihadistes se déplacer pour se rapprocher du flanc sud de l’Europe.
Avec ces forces, le Niger est désormais surnommé le "Djibouti ouest-africain". Ce déploiement répond à la demande de l'Elysée de renforcer la force G5 sahel composée des armées malienne, mauritanienne, nigérienne, burkinabè et tchadienne. Paris avait organisé, le 13 décembre 2017, notamment en présence des représentants de l'Allemagne, l'Italie, l'Arabie Saoudite et des Emirats arabes unis, un mini-sommet ayant pour objectif de renforcer la force ouest-africaine afin qu'elle puisse participer à la relève, à moyen terme, du budget de la force "Barkhane".