À en croire le président burkinabè, Roch Christian Kaboré, les pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uémoa) devraient abandonner le franc CFA, pour passer progressivement à la monnaie unique de la Cédéao.
À Abuja au Nigeria, la 52e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao a pris la décision de faire, "de manière progressive de sorte que tous les pays qui pourront répondre aux critères de convergence commencent à battre la monnaie de la Cédéao en attendant que les autres pays puissent se conformer et intégrer le processus de cette monnaie".
La date arrêtée est 2020. Les annalystes parlent de "changement de paradigme" dans les relations entre la France et ses anciennes colonies d’Afrique de l’ouest. Lors de son séjour burkinabè, fin novembre 2017, le président français, Emmanuel Macron, s'est montré favorable à un changement du nom ou à un élargissement du périmètre du franc CFA, promettant l'accompagnement de la France, la solution qui sera portée par ses homologues africains.
Mais le président nigérian, Muhammadu Buhari, reste sceptique quant à la date de 2020, opposé à '' toute position qui plaide pour une approche accélérée de l'union monétaire négligeant les fondamentaux et d'autres questions pertinentes". Il faut noter que ce pays n'est pas membre de la zone franc. Mais la mise en place de cette monnaie servira de levier fort d’intégration des économies de la région.
La monnaie unique fait partie du processus d'intégration, ayant pour objectifs, entre autres, la promotion du commerce et l’investissement.