Les autorités nationales entendent construire l'ouvrage sur le site de l’ancien port d’embarquement des esclaves conduits de force aux Amériques entre le XVe et le XXe siècle.
« En mémoire des millions d’esclaves enchaînés qui sont partis de l’Afrique pour l’Europe pour un voyage de non-retour, il sera construit, sous peu, à cet endroit chargé de souvenirs, un musée international. Il sera inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco», a déclaré le 19 janvier, Dieudonné Moyongo, ministre de la Culture et des arts cité par La Semaine Africaine.
C’est de là, à quelque 20 mn de Pointe-Noire sur la RN5, que partirent des millions d’Africains qui rompirent pour toujours avec l’Afrique qui les a vus naître pour rallier de force les Amériques. Ce « Nouveau Monde » qu’ils ont développé sous contrainte en ne recevant en guise de contrepartie que la déshumanisation, la dépersonnalisation et la chosification les plus cyniques.
Si les installations en matériaux non-durables (bois, pailles, etc.) ont subi la dictature dévoreuse du temps qui s’écoule, le gouvernement congolais entend y construire un musée international. Pour qu’à l’image de Gorée, il serve de guide à quiconque voudra communier avec ces Africains qui ont souffert pour le bonheur des autres.
Dans un contexte où le Congo tient à diversifier son économie, ce musée devrait avoir une valeur touristique aux effets économiques importants. Pourvu que les autorités mettent en place des stratégies de valorisation de l’ouvrage.