La ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault, a réitéré, le 2 février à Brazzaville, la volonté du gouvernement de lutter pour la préservation de l'écosystème.
Depuis 1997, la communauté internationale célèbre, le 2 février de chaque année, la Journée mondiale des zones humides. En cette année 2018, le secrétariat de la Convention de Ramsar a placé la 22e édition sur le thème : « Les zones humides pour un avenir urbain durable ».
Les zones humides sont, en effet, des espaces recouverts d’eau, soit temporairement, soit en permanence. Les zones humides urbaines sont celles situées dans les villes, près des villes ou dans leurs banlieues. Il s’agit des fleuves avec leurs plaines d’inondations, des lacs, des marécages mais aussi leurs variantes côtières-marais salés, mangroves et autres zones humides associées.
Membre et partie contractante de la Convention sur les zones humides, dite « Convention de Ramsar », le Congo, a indiqué la ministre du Tourisme et de l'environnement, a inscrit depuis 1996, quinze sites dans la liste Ramsar des zones humides d’importance internationale dont un complexe de coopération transfrontalière « Lac Télé- Grands affluents- Lac Tumba » (République du Congo- République démocratique du Congo) pour une superficie globale de plus de dix-huit millions d’hectares.
Le Congo, a assuré Arlette Soudan-Nonault, contribue donc efficacement à l’application des trois piliers de la Convention de Ramsar, à savoir œuvrer pour l’utilisation rationnelle/durable de toutes les zones humides ; inscrire des zones humides appropriées sur la liste des zones humides d’importance internationale et assurer leur bonne gestion ; coopérer au plan international dans les zones humides transfrontalières, les systèmes de zones humides partagés et pour les espèces partagées. Ces trois exigences, a-t-elle poursuivi, intègrent parfaitement le programme du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, plus spécifiquement dans le combat qui est le sien pour la préservation de ce trésor national qu’est l’écosystème.
La ministre a aussi annoncé que l’objectif 11 du développement durable interpelle tous les urbanistes et décideurs à regarder comment satisfaire la demande croissante d’espace à bâtir dans les villes, tout en préservant le milieu naturel. Car, grâce aux zones humides, a-t-elle fait remarquer, les villes sont plus agréables à la survie. Pour y parvenir, il est nécessaire de prendre en compte les indicateurs ci-après : inscrire les zones humides dans les politiques et la planification nationale; restaurer les zones humides urbaines; réduire la consommation excessive d’eau et le ruissèlement nocif ; organiser des nettoyages publics des zones humides.
Au Congo, particulièrement dans les vallées du Niari et du Kouilou ainsi que dans le bassin du fleuve Congo où s’étendent de vastes superficies de zones humides, on peut aisément identifier la typologie variée de ces zones, notamment continentales (fleuves, rivières, lacs, tourbières, marais inondables, marigots…) ; artificielles (étangs piscicoles, mares d’eau …) ; côtières et marines (mangroves, lagunes, estuaires).
Les zones humides, par leur importance, contribuent, entre autres, à l’atténuation des effets des inondations par absorption et stockage des fortes précipitations dans les villes côtières, telles qu’à Pointe-Noire où les mangroves réduisent les ondes de tempête ; à la reconstitution des réserves d’eau potable telles que les sols limoneux et les plantes aquatiques qui absorbent de bonnes quantités de toxines dangereuses ( les pesticides agricoles, les résidus industriels) et à l’amélioration de la qualité de l’air dans les villes car grâce à la grande quantité d’eau qu’elles contiennent et à leur végétation abondante, les zones humides refroidissent naturellement et allègent l’atmosphère environnante des villes. Les zones humides urbaines, par exemple, concourent à l’amélioration du bien-être humain en offrant aux citadins des lieux de loisirs où ils ont accès à une diversité de plantes et d’animaux. Elles attirent, par ailleurs, le tourisme qui constitue une autre source d’emplois non négligeable.