Un atelier sous-régional ouvert le 13 février, à l'hôtel la Concorde à Kintélé, réunit les experts et points focaux d’Afrique centrale autour de la problématique sur le climat.
Organisé par le gouvernement de la République du Congo en partenariat avec la Comifac, l'atelier de décryptage de la 23e conférence des Parties à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP23), tenue en novembre 2017, à Bonn, en Allemagne, vise à renforcer les capacités des négociateurs des pays membres de l’espace Comifac/CEEAC.
Cette réunion, a indiqué le secrétaire exécutif de la Comifac, Gervais Itsoua Madzou, est une occasion de faire un retour sur ces assises de Bonn. Il s’agit précisément de savoir quelle a été leur position sur les différents points de l’ordre du jour ; quelles ont été les conclusions de la conférence ; dans quelles mesures leurs différents points d’intérêts et positions ont été pris en compte dans les conclusions.
S’adressant à ses collègues, Gervais Itsoua Madzou, s’est interrogé sur ce qu’ils iront faire à la 48e session des organes subsidiaires de la CCNUCC convoquée du 30 avril au 10 mai , toujours à Bonn, et sur leur agenda pour cette nouvelle conférence. De même qu’il s’est interrogé sur le niveau de préparation pour la mise en œuvre des CDN des pays de l’espace Comifac/CEEAC sur l’année 2020, fixée comme année du lancement de la mise en œuvre de l’accord de Paris.
« Le secrétariat exécutif de la Comifac reste particulièrement vigilant quant à la satisfaction des obligations ci-dessus par les pays membres de l’espace Comifac/CEEAC et veille à ce que toutes les conditions devant permettre la satisfaction effective de leurs obligations soient réunies. A cet effet, il s’assure que, lorsque l’opportunité se présente comme la présente rencontre, les pays échangent systématiquement sur l’état de mise en oeuvre des CDN au niveau national. », a-t-il déclaré
Cet atelier revêt une importance capitale pour les pays de l’espace Comifac/CEEAC à l’heure des futures négociations sur la mise en œuvre de l’Accord de Paris qui succèdera au Protocole de Kyoto en 2020, a indiqué la ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault, qui a présidé l’ouverture de cette réunion.
« Cet atelier vise à renforcer les capacités des négociateurs et experts climat et les préparer à la prochaine conférence de Bonn sur les changements climatiques, prévue du 30 avril au 10 mai 2018 et portant la 48e réunion des organes subsidiaires de la CCNUCC, ainsi que la COP 24 qui se tiendra en novembre- décembre 2018, à Katowice, en Pologne. Les enjeux sont aussi importants que lors de la COP 21 tenue en décembre 2015, à Paris. Cette prochaine COP devra conclure sur les procédures et les moyens financiers de mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat qui interviendra en 2020 », a-t-elle indiqué.
La ministre du Tourisme et de l'environnement a ajouté que le président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso, est résolument engagé à œuvrer avec la communauté internationale pour trouver des solutions globales et durables aux défis environnementaux mondiaux qui se posent actuellement. A ce titre, il a toujours pris une part très active aux conférences internationales sur le climat. Ainsi, après la COP23 en décembre 2017 à Bonn, il a répondu présent au sommet international sur la France climat, en décembre de la même année à Paris. Lors de la COP22 tenue en novembre 2016, à Marrakech, au Maroc, il avait lancé l’initiative de la création du Fonds bleu pour le Bassin du Congo. A cette occasion, il avait été mandaté par ses pairs africains lors du sommet extraordinaire de l’Union africaine organisée en marge de la COP22, pour coordonner l’opérationnalisation du Fonds bleu pour le Bassin du Congo et de la commission Bassin du Congo pour le climat.
C’est dans ce cadre que le 9 mars 2017, à Oyo, en République du Congo, a été signé, entre les pays de la Communauté économique des états de l’Afrique centrale et ceux de la communauté de l’Afrique de l’est, y compris le Maroc, le mémorandum d’entente pour la création du Fonds bleu pour le Bassin du Congo. De même, la conférence extraordinaire des ministres en charge de l’Environnement et des Finances des deux communautés régionales de l’Afrique centrale et de l’est, tenue le 5 octobre 2017, à Brazzaville, a défini les moyens d’accélérer la mise en œuvre de ce Fonds pour le Bassin du Congo et de la Commission Bassin du Congo.
Rappelons que la présidence en exercice de la Comifac est actuellement assurée par Francine Tashimune, ministre des Terres et de la forêt de la République du Rwanda.