La recommandation a été faite à l'issue de l’atelier sous-régional de décryptage des conclusions de la CDP 23 et la préparation des échéances futures sous la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), organisé du 13 au 14 février dans la salle des conférences de l’hôtel la Concorde de Kintélé, à Brazzaville.
La réunion de Brazzaville a connu la participation des délégués de l’espace Comifac/CEEAC, ainsi que les partenaires techniques et financiers (Jica, GIZ, Predredd) et les représentants de la société civile (Cefdhac représentée par le Rejefac, Receiac, Repaleac).
Le communiqué final de l'atelier, lu par Loagnoun, responsable du point focal climat Cameroun, indique que les différentes présentations ont permis des échanges nourris qui ont donné lieu aux recommandations ci-après :
A l’endroit des pays ; les participants ont recommandé de faire participer les acteurs stratégiques identifiés par les points focaux aux différentes rencontres prévues dans le cadre des négociations sous la CCNUCC ; renforcer la participation des juristes dans les processus de négociation en suivi et évaluation des projets et activités liées aux changements climatiques ; explorer les différentes pistes en vue de résoudre les problèmes liés à la barrière linguistique lors des négociations ; développer les stratégies de mobilisation des ressources financières, notamment à travers les projets régionaux concernant l’ensemble des pays membres de la Comifac ; se référer aux directives du Giec 2006 dans le cadre de l’élaboration des communications nationales et rapports biennaux.
A la coordination de la Commission climat du Bassin du Congo, ils ont recommandé d’encourager la désignation des points focaux nationaux de la CCNUCC comme points focaux de la commission climat du Bassin du Congo en vue d’assurer une synergie dans les différentes actions menées ; clarifier la question de la préfiguration de la commission climat du Bassin du Congo pour une meilleure appropriation de cette initiative ; désigner les points focaux du Fonds bleu dans les pays où il n’en existe pas encore ; encourager les pays non signataires à adhérer au Fonds bleu pour le Bassin du Congo ; élaborer une feuille de route officielle de la commission climat du Bassin du Congo.
Le secrétariat exécutif de la Comifac est, quant à lui, invité à préparer la position commune de la sous-région sur les questions de finance climat, à transmettre au secrétariat de la CCNUCC ; faire le point de manière constante avec les pays sur l’état de l’élaboration des communications nationales, des rapports biennaux actualisés et de la révision des CDN et encourager les échanges d’expériences entre les pays ; poursuivre les efforts de mobilisation de financements pour appuyer les pays de la Comifac dans la mise en oeuvre des actions climatiques et la participation active aux négociations.
Et à l’endroit du Gtccc ; il est recommandé de créer un réseau d’échange par groupe thématique afin de faciliter l’élaboration des communications nationales et des rapports biennaux actualisés.
Clôturant les travaux de cet atelier, la ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault, s’est montrée satisfaite de la participation de plus de 98 % des points focaux climat et Comifac, et pour l’intérêt que les différents pays ont accordé, non seulement à la problématique du changement climatique, mais également au rôle que la sous-région entend jouer dans les futures négociations sur l’Accord de Paris afin de tirer le plus de bénéfices possible. La ministre a reconnu le manque de financements adéquats et durables qui répondent aux besoins de la sous-région et qui tiennent aussi compte du principe de responsabilité commune mais différenciée applicable entre les pays développés et pays en développement. Elle s’est réjouie également du fait que les objectifs de cet atelier sous-régional ont été atteints. Il reste cependant, a-t-elle dit, la volonté des Etats à se constituer en front uni et déterminé pour décrocher ce qu’ils veulent dans la mesure où la sous-région a consenti des efforts historiques de conservation de son bassin forestier, contrairement à d’autres.