Sportissimo est un espace qui se veut ouvert au traitement des dossiers sportifs, en marge de l'actualité liée à l'organisation des compétitions nationales, africaines et mondiales. C’est un espace de réflexions et d'analyses de l'information cadrant avec le sport. Il sera le podium érigé à la gloire des acteurs sportifs, chacun selon son temps et sa discipline sportive de prédilection. Les vétérans (Ewawa) vivants ou décédés verront leurs antérieurs exploits exhumés aux vitriols de la mémoire du jour pour la prospérité. Les génies en herbe et les étoiles filantes verront leurs prouesses du moment mises en vedette en guise de congratulation dans le but de les inciter à s'améliorer davantage pour marquer leur temps. D'une manière générale, tous les opérateurs sportifs qui contribuent à la paix et à l'unité des peuples, au développement du pays par leurs contributions à la promotion du sport verront leurs partitions mises en musique au profit de l'histoire.
Sportissimo se déploiera pour retracer les origines de différentes disciplines sportives et les institutions qui gèrent leurs évènements. Dans cet espace de cette édition, marquant l'inauguration de Sportissimo, nous supputons sur le sport congolais qui est à la croisée des chemins, entre l'amateurisme chronique et l'avènement d'un professionnalisme prometteur.
École de loyauté et de fraternité, le sport est un facteur de paix, d'unité, d'amitié, de solidarité et de partage entre les peuples. Les jeux olympiques, les différentes compétitions continentales et mondiales organisées à travers la planète terre se recoupent, tant soit peu dans cet idéal, tel l'avait pensé Baron Pierre Decoubertin, rénovateur des jeux olympiques modernes et promoteur du Comité international olympique, le 23 juin 1894, à l'université de la Sorbonne à Paris, en France, à la proclamation du manifeste olympique. Le sport ne s'arrête pas seulement aux spectacles qu'il offre au public dans les stades, aux auditeurs et téléspectateurs qui suivent en direct à la radio et à la télévision sans oublier ceux qui sont sur le web ou ceux qui lisent dans les colonnes de la presse écrite tant que l'évènement sportif est socialisant. Le sport, par son caractère humaniste, bascule dans la filière des sciences sociales et des affaires (business). Il devient un facteur de développement et d'essor économique dans les pays où il est bien organisé avec professionnalisme, au plaisir de son public. Certes, chaque sport dispose de son public.
De l’association sportive à la société à raison sportive
L'organisation des jeux olympiques, des jeux africains, de coupes des nations et des coupes du monde revêt, en dehors des spectacles sur les aires de jeux, l'attrait touristique. Les différentes délégations sportives en provenance de leurs pays respectifs apportent des devises étrangères aux pays organisateurs des jeux. Avec les recettes des compétitions sportives, les caisses de l'Etat sont tant soit peu renflouées d'un plus au budget national. Le sport qui devrait jouer ces différents rôles, en l’occurrence le football, devient budgétivore et agressif, incapable de nourrir son homme selon les règles de l'art. Sous d'autres cieux, il est considéré comme une « profession libérale» même si en République du Congo ses pratiquants gardent encore le statut d'amateur. Le ministre des Sports et de l'éducation physique, Hugues Ngouelondélé, voudrait que les associations sportives deviennent des sociétés à raison sportive, une véritable gageure. L’idéal voudrait que le sport passe du dilettantisme au professionnalisme, c’est le souhait de tous.
Partenariat avec le FDFA
La République du Congo peut tenter cette expérience au football par un partenariat avec le Fonds de développement du football africain (FDFA) et la Fédération congolaise de football grâce au concours de la Confédération africaine de football et le gouvernement congolais à travers le projet Congo Footwor– Shop « l'économie du football Congo 2018-2023 » renforcé par les nouvelles orientations sur la gestion des clubs imprimées par le ministre des Sports et de l'éducation physique. Ainsi, l'organisation des compétitions nationales ambitionnerait de placer le sport congolais, particulièrement le football, au diapason de meilleures nations africaines de sport. Les installations sportives aux standards internationaux ne font pas défaut. Un véritable défi à relever et un pari à gagner.
La contribution des mécènes à la promotion du sport
Restons dans le football congolais pour attester qu'il peut bien décoller si les dirigeants sont ceux-là qu'il faut à la place qu'ils occupent dans les structures dirigeantes. Les Anglais ne disent-ils pas « the right man at the right place », c’est à dire l'homme qu'il faut à la place qu’il faut ? Si certains bénévoles se sont comportés en mécènes pour apporter leurs contributions à la promotion du football, dit sport-roi, en l'absence d'un sponsoring officialisé et de la régulière dotation de l’Etat, exemptées les équipes représentatives à des compétitions internationales, ces mécènes comptés à tout bout des doigts dans les différents clubs commencent à se décourager par les traitements agressifs et offensants dont ils sont l'objet de la part des supporters de ces clubs qu'ils dirigent avec leurs propres moyens sans oublier leurs incivismes dans les stades.
Les démissions au sein de ces différents clubs, à l’exemple de celui de Remy Ayayos de l’AC Léopards, risquent d'assener un coup dur au football congolais si les supporters ne s'amendent pas. Peut-on nous poser la question de savoir si les supporters ne constituent-ils pas un autre écueil à la promotion du football congolais ? Dans d’autres pays, ils prennent en charge certaines tâches dévolues à la gestion de leurs clubs. Ils cotisent et participent activement à la vie du club au lieu de toujours offenser les dirigeants. Ce n'est qu'aux assemblées générales qu'ils ont droit de leurs exiger des comptes. Car, étant devenus gestionnaires des clubs en leurs qualités d'administrateurs et autres contributeurs attitrés en règles des textes de leurs clubs.
De l'association sportive à la société à raison sportive pourrait forger un passage susceptible de sauver de la dérive le sport congolais en général et le football en particulier. Il suffit d'avoir la foi comme psalmodient les hommes d'églises.
Avec les orientations du ministre des Sports et de l'éducation physique, les résolutions du Congo Foot Wor Shop 2018-2023 de kintélé, les dirigeants sportifs dignes, et les supporters aussi véritables que dignes ce nom, le sport congolais en étant à la croisée des chemins entre l'amateurisme anachronique et le professionnalisme prometteur, pourra contribuer au développement national pour le bien-être de tous.