Sommet sur la Commission climat du Bassin du Congo : Brazzaville accueille un invité spécial pour une conférence spéciale

Dimanche, Avril 29, 2018 - 19:46

À l’invitation du président Denis Sassou N’Guesso, le roi Mohammed VI du Maroc va faire le déplacement du Congo pour honorer et rehausser de sa participation effective la première réunion de haut niveau qui se tient du 28 au 29 avril dans la capitale congolaise.

Le roi Mohammed VI, dont le pays a organisé avec succès l’édition africaine qu’a été la 22e conférence des parties (COP22) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques est l’un des nouveaux leaders qui affichent de grandes ambitions pour l’Afrique et qui, en moins de deux décennies, a propulsé le Maroc vers le statut de pays émergent avant de s’attaquer au chantier continental.

Le sommet de Brazzaville, sous le haut patronage du président Denis Sassou N’Guesso, s’inscrit dans la mise en œuvre et le suivi des décisions de la COP22 de Marrakech où il  avait annoncé la création du Fonds bleu pour le Bassin du Congo comme contribution majeure de l’Afrique. L’accord portant création de ce fonds a été signé le 9 mars 2017 à Oyo, dans le département de la Cuvette, par douze pays de la sous-région. Avec près de 220 millions d’hectares de forêts, le Bassin du Congo est le deuxième poumon écologique de la planète après l’Amazonie.

Une vingtaine de chefs d’État africains ainsi que les présidents de la Banque africaine de développement et de la Commission de l’Union africaine se sont donc donné rendez-vous à Brazzaville pour opérationnaliser le Fonds bleu. L’ordre du jour est, en effet, dominé par la mobilisation des ressources destinées à financer les programmes et projets dans les domaines de l’économie bleue, l’économie verte, la lutte contre les changements climatiques et la pauvreté, comme préconisé par la Déclaration de Marrakech.

Le Maroc qui a abrité le lancement, en novembre 2016, de cette initiative continentale et qui  était présent à la cérémonie de signature du mémorandum de la mise en place du Fonds bleu pour le Bassin du Congo est partie prenante dans ce fonds international de développement. Un fonds qui, rappelons-le, vise à permettre aux États de la sous-région de passer d’une économie liée à l’exploitation des forêts à une économie s’appuyant davantage sur les ressources issues de la gestion des eaux.

Fidèle aux engagements pris lors du « Sommet africain de l’action », en marge de la COP22, le souverain marocain a toujours appelé à la mutualisation des efforts pour assurer le co-développement et la préférence africaine. Il n’a pas cessé de montrer la voie avec une série d’initiatives innovantes et des projets pionniers dans tous les secteurs pouvant jeter les bases d’une vraie intégration continentale.

Pour une coopération sud-sud agissante

Conscient de l’urgence qui se pose à l’Afrique en matière de préservation de l’environnement, de lutte contre le réchauffement climatique, le roi Mohammed VI appelle à une harmonisation des efforts et une éducation environnementale.  C’est ainsi que  pour mettre en œuvre la coopération sud-sud agissante et innovante, qui se nourrit d’expériences concrètes, en faveur d’une Afrique intégrée, transformée et autonome, il multiplie les actions dans le cadre d’une vision pragmatique et assumée qui marque son engagement ferme en faveur de l’émergence et du développement de ce continent. Il s’agit, en effet, pour le Maroc de refonder ses liens avec son continent, dans une relation tournée vers l’avenir et le progrès et ce, grâce à de nouveaux partenariats multidimensionnels, en phase avec les réalités africaines, tant sur les plans économique et politique que social et humain.
D’importantes initiatives structurantes, hautement portées par le roi Mohammed VI en faveur de l’essor du continent, se traduisent  par des projets stratégiques mutuellement bénéfiques pour le co-développement et la co-émergence en Afrique, dans le respect des diversités.       

L'Afrique appelée à prendre en charge ses propres défis

Le Maroc, sous l’impulsion royale, veut une Afrique qui tire profit de la mondialisation, plus qu’elle ne l’a subie, une mondialisation à visage humain, plus équilibrée, qui ne peut se concrétiser sans développement inclusif, durable, solidaire et équitable. Une mondialisation fondée sur une croissance économique partagée, une atténuation des disparités sociales et un renforcement du développement humain. La construction africaine, fondée sur cette vision sud-sud prônée et mise en œuvre par le roi Mohammed VI n’est plus une simple aspiration, c’est aujourd’hui un impératif en voie de concrétisation.

Il est impératif pour l’Afrique de prendre en charge ses propres défis, en faisant valoir son développement multidimensionnel et répondre aux aspirations socio-économiques auxquelles aspirent légitimement sa population.  Pour ce faire, il convient d’accélérer le processus d’intégration intra-africain pour placer le continent au cœur des chaînes de valeurs mondiales. L’intégration régionale est un impératif majeur et toutes les actions visant à renforcer les interconnexions énergétiques ainsi que les autres projets développés dans les domaines de l’eau et du changement climatique sont essentiels pour assurer la sécurité et le développement du continent.
 

 

      

Maria Maylin
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