Arts martiaux : une commission pour la gestion de la crise au judo

Mercredi, Mai 30, 2018 - 19:15

La structure a pour mission de traiter les affaires courantes et préparer la prochaine assemblée générale élective de la Fédération congolaise de judo et disciplines associées.

Le ministre des Sports et de l’éducation physique, Hugues Ngouélondélé, a pris une option visant à résoudre la crise qui déchire les judokas congolais, depuis le début de l’olympiade, en mettant en place une commission de gestion de cette crise, née de la contestation de l’élection de Marien Ikama Ngouabi au poste de président de la Fédération congolaise de judo et disciplines associées (Fécoju-Da) par les partisans de l’Union des associations congolaises de judo et disciplines associées (Unascojuda).  

Cette commission dirigée par Jean Nganga, représentant le ministre, va gérer les affaires courantes. Il s’agit notamment de restructurer les ligues départementales, d'organiser les compétitions et préparer la prochaine assemblée générale élective en vue du renouvellement des instances dirigeantes du judo au Congo. Dans cette commission, Hilaire Ngouari, représentant du Comité national olympique et sportif congolais, assure la vice-présidence, Brice Lépébé est rapporteur et Serge Aya Florent est secrétaire général par intérim pendant que Aya Carloger préside le comité de normalisation. Celui qui, jusque-là, assurait les fonctions de président de la fédération, Marien Ikama Ngouabi, est membre, tout comme Albert Ngombet, le directeur des activités sportives.

En rappel, le judo congolais n’est pas à sa première crise. Le Congo a passé quatre ans sans fédération de judo, il y a quelques années. Un comité préparatoire avait été mis en place pour assurer l’assemblée générale élective de 2013, vu l’urgence des Jeux africains que Brazzaville a abrités, deux ans plus tard. C’est finalement par consensus que Marien Ikama Ngouabi a pris la présidence de la Fécoju-Da. Des contestations ont émaillé ce mandat. Aujourd’hui donc, le judo congolais revient à la case départ. Le public sportif attend des résultats probants du travail que va assurer cette nouvelle commission mise en place.

Par ailleurs, le ministère des Sports et de l’éducation physique devrait aussi tout faire pour résoudre le problème du taekwondo, dont la fédération n’est toujours pas mise en place, depuis deux ans. Une situation qui impacte négativement la carrière des athlètes qui, par manque de compétitions, verront leur niveau regresser, alors qu’ils sont appelés à défendre les couleurs du Congo dans les compétitions internationales auxquelles ils ne peuvent plus prendre part aujourd’hui, du fait de l'absence de la fédération, qui a le pouvoir de les engager en compétition.

Rominique Makaya
Légendes et crédits photo : 
Photo : Des judokas en compétition/photo Adiac
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