Le sujet a été évoqué par les actionnaires lors des assemblées annuelles de l'institution tenues du 21 au 25 mai à Busan, en Corée du sud, afin de lui doter des moyens nécessaires pour couvrir les besoins exprimés par les pays africains.
La Banque africaine de développement (BAD) dispose, aujourd’hui, d’un programme d’activités s’articulant autour de cinq domaines prioritaires que sont : éclairer et électrifier l’Afrique ; la nourrir ; l’industrialiser, l’intégrer et améliorer la qualité de vie de la population. Un programme qui vise à aider le continent à tirer profit de ses potentialités mais dont la mise en oeuvre effective nécessite des moyens financiers supplémentaires.
« La santé financière de la BAD est notée 3A par les agences de rating. Pour maintenir cette note et faire face aux défis de développement des pays membres régionaux, il faut, à très court terme, renforcer ses fonds propres par une septième augmentation de capital », a indiqué la ministre congolaise du Plan et de la statistique, Olga Ingrid Ebouka Babakas, le 1er juin à Brazzaville, restituant les assises de Busan qui portaient sur le thème « Accélérer l’industrialisation. »
Commentant ce thème, la ministre du Plan a souligné qu’il était temps d’industrialiser l’Afrique en s’appuyant sur sa démographie galopante, son urbanisation grandissante, la croissance de son marché intérieur et de sa classe moyenne, puis de la révolution industrielle.
La BAD est une institution financière multinationale de développement, ayant pour actionnaires les Etats africains ainsi que les Etats d’autres régions du monde. Elle vise le développement et le progrès social des pays africains à travers son assistance technique mais surtout son apport financier en vue de la réalisation des programmes et projets publics nationaux ou sous-régionaux.
Coopération Corée/ Afrique
En dehors des assises de la BAD, la ministre du Plan a également pris part à la conférence sur la coopération entre la Corée et l’Afrique (Koafec 2018), lancée en 2006. Cette réunion intergouvernementale avait débouché sur l’adoption de la déclaration conjointe Koafec et la confirmation du plan d’action de cette plate-forme pour 2019-2020.
Les gouvernements africains et la Corée se sont aussi engagés à collaborer pour mettre les technologies au service de l’industrialisation de l’Afrique. Rappelons que Koafec vise à produire des résultats concrets via des projets d’investissements dans six domaines de coopération : l’énergie, les infrastructures, les technologies de l’information et de la communication, le développement des ressources humaines, le développement agricole et rural.