Fulgence Mboka et Francis Zokaba ont été rendus coupables par le Tribunal de Ouesso d'abattage d’un éléphant et détention d’une arme de guerre, a-t-on appris, le 9 juin, du Fonds mondial pour la nature.
À l'issue de l'audience du 31 mai dernier au Tribunal de Ouesso, Fulgence Mboka et Francis Zokaba, deux braconniers, vont purger chacun trois ans de prison ferme et payer une amende de trois cent mille FCFA ainsi que des dommages et intérêts d’un million de FCFA, à verser à la direction départementale de l’Economie forestière, constituée partie civile au cours du procès.
La détention illégale d'arme de guerre est un délit prévu et réprimé par l'ordonnance n°62/25 du 16 octobre 1962. Par contre, l'abattage d'animaux intégralement protégés dans une aire protégée est une faute prévue et réprimée par la loi 372008 du 28 novembre 2008. Les deux délinquants fauniques sont reconnus coupables des inculpations qui pésaient sur eux et sont également réputés pour les faits de braconnage.
En janvier 2015, Fulgence Mboka avait été interpellé par les services habilités pour détention illégale d'une arme de guerre et complicité d'abattage d'une espèce integralement protégée. Il obtint une mise en liberté provisoire après un mois mais, le 9 avril de la même année, il sera condamné à deux ans de prison avec sursis, et à payer une amende de deux cent mille FCFA.
Peu de temps après, en 2016, il est à nouveau interpellé pour complicité de détention illégale d’arme de guerre lors d'une opération Coup de point, organisée par le ministère de l’Economie forestière et la zone militaire de défense de Ouesso. Une opération qui avait pour objectif le ramassage des armes de guerre servant au braconnage dans le paysage Espace Tridom interzone congo, dans le département de la Sangha.
Quant à son acolyte Francis Zokaba, célèbre braconnier d’éléphant, il fût également interpellé en 2015 pour pratique de chasse avec une arme de guerre et abattage d'une espèce integralement protégée dans la periphérie du parc national Odzala Kokoua. Un mois après, il était condamné à deux ans de prison avec sursis et à payer une amende de deux cent mille F CFA.
Quelques mois plus tard, il est à nouveau interpellé pour détention d’une arme de guerre et de pointes d’ivoires au village Egniabi et pour avoir abattu un éléphant. Il avait été condamné encore en 2016 à deux ans de prison avec sursis et à payer cinq cent mille F CFA d’amende et un million de FCFA pour dommages et interêts.