La formation assurée par le Fonds mondial pour la nature (WWF), en collaboration avec les institutions nationales du Cameroun, du Gabon et de la République démocratique du Congo (RDC), a porté sur la collecte, l’analyse et la gestion des données de qualité pour produire les résultats nécessaires à la gestion et à l’évaluation des impacts des activités de conservation.
Les sessions de formations qui se sont déroulées en trois phases rentrent dans le cadre du programme du suivi écologique du WWF en Afrique centrale. Elles ont réuni le personnel technique de douze sites importants pour la conservation des grands singes, des éléphants et d’autres espèces endémiques du Bassin du Congo.
Pendant une durée de dix jours par session, sous l’encadrement de l’équipe du suivi écologique pour l’Afrique centrale, les participants provenant du Cameroun, de la République centrafricaine, de la RDC, du Congo et du Gabon ont appris à mettre en place des plans d’échantillonnage, collecter et stocker des données, organiser et analyser les données ainsi que structurer les résultats en utilisant différents logiciels (Distance, Smart, QGIS, ArcGIS, Excel, Presence, CyberTracker et CameraBase).
Le suivi écologique est une approche importante pour le suivi et l’évaluation des impacts des activités de conservation. Pour le WWF dans le Bassin du Congo, ces impacts se résument en la réduction des menaces, la préservation de la qualité et l’intégrité des habitats, ainsi que la stabilisation ou l’augmentation de la population animale.
« L’un des grands défis auxquels les programmes de conservation font face, c’est le manque de données à jour et surtout des données de qualité pour assurer une gestion adaptative et une évaluation efficientes de nos programmes de conservation en Afrique centrale. Notre stratégie de suivi écologique a été élaborée pour combler ce gap et harmoniser les approches, le renforcement de capacités apparaissant comme la première étape de ce processus », a indiqué le Dr Paul N’Goran, coordinateur du programme de suivi écologique au WWF pour le Bassin du Congo .
L'évaluation des sessions de formation a montré le grand intérêt accordé à ce programme par les participants et les institutions gouvernementales. En effet, l’inspecteur général du ministère des Forêts et de la faune du Cameroun, Pierre Obam Obam, a déclaré : « Nous sommes satisfaits de cette initiative du WWF de renforcer les capacités de nos agents aux nouvelles techniques de suivi écologique et espérons que cela se poursuive pour une bonne gestion de nos aires protégées ».
Par ailleurs, les coordinateurs nationaux du suivi écologique pour le WWF au Cameroun, en RDC et au Gabon ont exprimé leur volonté d’avoir plus de ressources mobilisées pour perpétuer le programme afin non seulement de consolider les acquis et accroître les performances, mais également de redynamiser les activités des pays qui sont appelés à devenir des bureaux forts à l’horizon 2020, selon la vision du WWF en Afrique.
Depuis 2014, le WWF a redynamisé son programme de suivi écologique dans le Bassin du Congo et des données importantes sur l’état de la faune ont été collectées à ce jour sur près de dix millions d’hectares.
Plusieurs partenaires financiers soutiennent ces activités, notamment les représentations du WWF aux Etats-Unis, Allemagne, Pays-Bas, Suède, Unesco/CAWHFI/EU ainsi que dans les organismes comme l’Union européenne, Usaid, USFWS, KFW-FTNS, Arcus, etc. Plus de soutiens techniques et financiers sont encore nécessaires pour la réussite de ce programme primordial pour la conservation de la biodiversité en Afrique centrale.