Les professionnels des médias nationaux et internationaux ont participé, le 27 juin à Brazzaville, à une séance d’information dans le cadre d’une éventuelle riposte contre la maladie à virus d'Ébola.
La rencontre organisée par la coordination nationale de riposte à Ebola, en collaboration avec l’appui technique et financier du bureau de l’agence pays de l’Organisation mondiale de la santé (OMS-Congo), avait pour objectif d’outiller les participants sur leur responsabilité ainsi que sur les manifestations de la maladie, le mode de transmission et les moyens de protection.
Les journalistes ont été également prévenus des comportements à promouvoir dans le cadre du traitement de l’information, de la prévention et de la surveillance épidémiologique afin de susciter des engagements.
Le travail des journalistes consistera à renforcer les campagnes dans les médias de masse ; corriger les renseignements erronés et aider à contrôler la maladie à virus d'Ebola. Grâce à une communication efficace et à un journalisme de terrain, les reportages et enquêtes, les journalistes contribueront à la promotion de la santé ainsi qu’à la prise de mesures bénéfiques pour une éventuelle riposte contre la maladie à virus d'Ébola.
Par contre, les journalistes ont évoqué les complications d’accessibilité aux sources d’information et les difficultés de se mouvoir sur l’ensemble du territoire national aux moments de la résurgence des épidémies.
Ebola, pas encore au Congo
Les sources officielles ne confirment pas encore la présence de la maladie à virus d'Ébola sur l’ensemble du territoire congolais. Par ailleurs, au village Mombendzélé, les cas de paludisme cérébral ont occasionné la mort de plusieurs personnes.
« Les équipes de surveillance mises en place peuvent intervenir rapidement en cas de suspicion de la maladie à virus d'Ebola. Une équipe s’était rendue dans la localité de Liranga pour une mission d’exploration. Nous nous sommes rendu compte qu’il n’y avait pas de cas suspect. Mais sur l’initiative de l’OMS-Congo, on a pu mettre en place un centre de traitement Ebola. Au village Mombedzélé, il s’agit de cas de paludisme cérébral, mais la fouille continue », a indiqué le Dr Jean-Vivien Mombouli, coordonnateur national de la riposte à Ebola.
Au Congo, les localités de Liranga, Mossaka et Makotimpoko sont considérées comme zone rouge de la maladie à virus d'Ebola, en raison de leur proximité avec la province de l’Equateur, en République démocratique du Congo (RDC), foyer de la maladie.
Pour renforcer les mesures de riposte, les autorités sanitaires, en collaboration avec leurs partenaires techniques et financiers, ont déjà mis en place des centres de traitement capables d’accueillir au moins quatre personnes. Elles ont aussi installé des équipes de surveillance dans les zones à risques ainsi que sur les corridors fluviaux de l’Oubangui-Sangha et sur Liranga-Bétou. Un dispositif a été installé aux ports pour surveiller les mouvements de la population.
« La surveillance, prise en charge, logistique sont importantes mais la communication est un pilier très important pour la riposte d’une épidémie et aide à l’adhésion de toute la communauté. Les journalistes doivent nous aider à monitorer toutes les rumeurs. Il faut que le Congo soit présent au rendez-vous de tous les Objectifs du développement durable santé auxquels le pays a souscrit à son agenda », a déclaré le Dr Binta Tidiane Fatoumata Diallo, représentante de l’OMS-Congo.
Découverte en 1976 en RDC, la maladie à virus d'Ebola s’est déclarée le 8 mai dernier pour la neuvième fois dans ce pays. Récemment, il y avait cinquante-six cas détectés et quinze décès signalés à la date du 26 juin.
Par contre au Congo, la maladie à virus d'Ebola s’est révélée à trois reprises entre 2001-2002, en janvier-avril 2003 ainsi qu’en novembre-décembre 2003.