Jets de pierres sur les officiels, les supporters qui envahissent le tunnel menant vers les vestiaires, tel est le spectacle que les Stelliens ont réservé à la fin du match qui opposait leur équipe à AS Otoho, le 22 juillet, au stade Alphonse-Massamba-Débat.
Après la violence, l’Etoile du Congo a été rattrapée par la commission de discipline qu'il l'a sévèrement sanctionnée par une amende d’un million de F CFA, sans compter les dommages causés. L’acte posé par les supporters est condamnable car la Fédération internationale de football association n’encourage pas la violence dans les stades. Les arbitres doivent aussi le savoir, quand ils appliquent les dix-sept lois de jeu sur le terrain, ils ne courent aucun danger.
Avec un handicap de deux buts à remonter, l’Etoile du Congo n’avait pourtant pas baissé les bras. Après avoir réduit le score à 2-3, elle marquait le but qui lui aurait permis de partager les points avec l'adversaire. Mais l’arbitre décidait autrement et les Stelliens s’inclinaient finalement 2-3. Ce but refusé à l’Etoile du Congo a déclenché la colère des supporters, joueurs et staff technique. Les officiels (arbitres et commissaire du match) sont ciblés. Et tout s’est enchaîné alors très vite comme en témoigne le rapport des officiels relatant les faits sans oublier aucun détail. « À la fin du match, l’entraîneur Bienvenu Roger Nianga, le capitaine de l’équipe, Pavhel Ndzila, et les deux médecins Gaston Efanga et Christian Nkondo se sont dirigés vers les officiels et ont tenu des propos injurieux et des menaces de mort », souligne l’avis 21. Le même document précise qu’après que la police a fait la couverture, il y a eu le jet de pierres sur les officiels. Les supporters conduits par Thoms Elenga sont descendus et ont envahi le tunnel qui mène vers les vestiaires.
Devant la foule en colère, les arbitres ne savaient plus comment lutter.« Ils ont intercepté les arbitres et le commissaire qu’ils ont agressés à l’aide du bois et des coups de poings nourris. Ils ont cassé les lunettes de lecture du commissaire et tous les officiels ont eu des inflammations sur la tête et au thorax », précise le rapport qui n’épargne pourtant pas la police. La police, explique le texte, a maîtrisé la situation tardivement. Le laisser-aller de celle-ci, certifie l’avis, a favorisé cette battue car certains policiers se sont réclamés supporters de l’Etoile du Congo pendant qu’ils se dirigeaient vers le commissariat le plus proche.
Conséquences
L’Etoile du Congo va payer une amende de cinq cent mille francs (article 119) et cinq cent mille francs autres (article 121), soit un million F CFA. Elle perd un point au classement général (article 119). Bienvenu Roger Nianga, Gaston Efanga et Christian Nkondo sont suspendus chacun pour trois matches fermes avec interdiction d’assister aux matches de leur équipe pendant la période de suspension (article 118). Le capitaine de l’équipe, Pavhel Ndzila, écope de quatre matches fermes. Quant à Thoms Elenga, il est suspendu pour deux ans fermes avec interdiction d’assister aux matches officiels organisés par la Fédération congolaise de football (Fécofoot) et les ligues pendant la période de suspension.
L’Etoile du Congo est obligée aussi de supporter le dommage causé par cette agression, notamment 34 905 FCFA pour les soins de l’arbitre, 49560 FCFA pour les soins du commissaire et 8000 FCFA pour ses lunettes. A l’heure de faire le bilan, la Fécofoot ne dira jamais que la compétition s’est déroulée sans incident majeur.