Agriculture : un financement frais du gouvernement central disponible dans les banques spécialisées

Samedi, Juillet 28, 2018 - 17:03

Cent vingt millions de dollars américains ont été mobilisés exclusivement pour appuyer des projets agricoles du secteur public et privé sur l'ensemble du territoire national.

Le gouvernement central a positionné une enveloppe de cent vingt millions de dollars américains auprès des banques commerciales de la République démocratique du Congo pour promouvoir l’accès aux crédits agricoles. Cette bonne nouvelle est tombée en début de week-end et vient ainsi redonner de l’espoir à un secteur en quête permanente de financement lourd. En effet, le secteur agricole est réputé extrêmement budgétivore et le secteur financier hésitait jusque-là à octroyer des crédits en amont de la production. Certaines petites et moyennes entreprises agricoles ont pu accéder à des crédits au moment de la récolte et de l’écoulement sur le marché ou carrément pour l’achat des produits agricoles à exporter auprès des paysans locaux.

Selon les précisions en notre possession, les prêts du gouvernement central via les banques commerciales sont accordés au taux préférentiel de 0,5 % le mois, soit 6 % l’an. Cette démarche gouvernementale vise à appuyer la politique nationale de production agricole qui a bénéficié au départ d’un prêt de quatre-vingts millions de dollars américains d’Afrexim bank, une banque régionale qui exerce ses activités en Égypte. Par la suite, cette cagnotte a pu être renforcée par un apport des banques commerciales. Avec la signature d’un accord,  le gouvernement central a réussi à mettre en place ce fonds de cent vingt millions de dollars américains destiné à financer des projets agricoles du secteur aussi bien public que privé.

Il est connu que l’agriculture constitue un des piliers de la politique de développement du gouvernement central. Son choix est très stratégique en raison à la fois de la capacité réelle de créer de nombreux emplois ainsi que de l’impact direct sur une croissance économique plus inclusive. Beaucoup d’experts espèrent que cet argent servira autant à doper la production nationale qu’à la diversifier pour réussir l’autosuffisance alimentaire. Et le taux d’intérêt très bas représente un atout non négligeable. Toutefois, le plus grand défi sera d’arriver d’abord à mettre en œuvre un processus d’octroi de crédit transparent en faveur des promoteurs éligibles. C’est le prix à payer pour réussir ce programme. Les informations supplémentaires sur les modalités d’accès à ces crédits sont disponibles tant au niveau du ministère de l’Agriculture que des banques commerciales.    

Laurent Essolomwa
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