L’organe a été créé par un arrêté du ministre de tutelle, Amy Ambatobe, rendu public début août.
La création du Groupe genre et environnement au sein du ministère de l’Environnement et développement durable représente, pour le Fonds mondial pour la nature (WWF), un instrument de plus parmi tant d’autres en vue de l’intégration effective de la dimension genre dans les programmes de l’environnement et forêts. Ce cadre de réflexion, note le WWF, a pour rôles de veiller sur les avancées de la mise en œuvre de la parité dans les interventions des ministères impliqués par la question du genre, tant au niveau national que local; évaluer l’état d’avancement de la mise en application de l’intégration genre dans les politiques publiques sectorielles; appuyer la consolidation des avancées enregistrées dans ce domaine. En outre, ce groupe, souligne l’ONG internationale, accompagnera l’autorité nationale du ministère de l’Environnement et développement durable dans la définition des orientations et des directives en ce qui concerne la prise en compte de la dimension genre dans les différents programmes en vue de la bonne gouvernance forestière en République démocratique du Congo.
Cadre de suivi des recommandations et une force dans les plaidoyers
Ce groupe initié depuis octobre 2015, sert de cadre de suivi permanent de toutes les recommandations issues des ateliers nationaux genre. Il constitue surtout, selon WWF, une force dans les plaidoyers en vue de la prise en compte effective des préoccupations genre dans les politiques publiques en matière de la gouvernance forestière dans le pays. L’importance de sa reconnaissance officielle, précise le WWF, était une des recommandations majeures du premier et grand atelier national genre organisé par cette ONG, RRI et les partenaires, sous le patronage du MECNDD en 2016.
L’officialisation de ce groupe par l'arrêté ministériel portant sa création, son organisation et son fonctionnement, relève le WWF, est le résultat des efforts de plaidoyer des experts de la société civile de la conservation (Refedd, Refad, Repalef et Cfledd) et des partenaires du consortium Carpe III dont WWF, WRI, AWF et WCS, appuyé par les points focaux genre des ministères de l’Environnement et du Genre. « Grâce aux financements de l’Usaid, le WWF, à travers son programme Cafec, a joué un grand rôle dans l’aboutissement de cet arrêté, sur les plans technique et financier, dans la préparation et l’organisation des réunions techniques du Groupe informel Genre et environnement, préparatoires à l’officialisation de cet outil, depuis octobre 2016 », a précisé le WWF dans son communiqué du 20 août.
Pour la chargée du Genre au sein du WWF-RDC, Marguerite Nzuzi, « ceci est le résultat des efforts concertés de toutes les parties prenantes, respectueuses des valeurs humaines dans le secteur de la conservation de la nature ». Cette lutte, a-t-elle ajouté, ne devrait pas se terminer en aussi bon chemin. C’est dans ce sens qu’elle a encouragé à plus de détermination et de travail « afin de construire un monde où les hommes et les femmes sont égaux, dans le noble domaine de conservation de la nature et ses ressources ». Il est rappelé que le Groupe genre et environnement avait, auparavant, fonctionné de manière informelle grâce à l’appui du WWF et des autres partenaires tels que WWRI, AWF et WCS ainsi que la société civile environnementale. Par ailleurs, les appuis techniques et les plaidoyers menés, avec le concours des points focaux des différents ministères impliqués, ont permis d’obtenir la signature de cet arrêté qui l’officialise.