L'agence onusienne vient d'organiser du 20 au 21 août à Kigali, en partenariat avec le gouvernement rwandais et l’Union africaine, une conférence internationale portant sur le thème « Emploi des jeunes, TIC et entrepreneuriat ».
Le responsable de la FAO, José Graziano da Silva, a indiqué que cette rencontre est une invite que son organisation adresse à tous les responsables et gouvernants africains pour qu’ils prêtent attention au problème du manque d’emplois chez les jeunes. Il est temps, a-t-il estimé, que soit exploité l’énorme potentiel de la jeunesse africaine afin de parvenir au développement.
« La jeunesse africaine est essentielle pour parvenir au développement durable du continent. Pour ce faire, il faut exploiter ce potentiel pour que nous arrivions à créer davantage d'emplois pour eux. Surtout, dans le secteur agricole qui tend à se numériser de plus en plus », a-t-il déclaré.
Ainsi, pour le directeur général de la FAO, des stratégies doivent être bâties autour de l’agriculture qui est un secteur prometteur d’emplois. « Nous devrions faire de notre mieux pour rendre l'agriculture plus attractive aux yeux des jeunes. Car ils doivent percevoir l'agriculture comme un secteur rémunérateur et rentable sans oublier les Technologies de l'information et de la communication (TIC) qui jouent aussi un rôle important dans ce sens », a-t-il signifié.
Résorber le chômage en s'appuyant sur l’agriculture
Insistant sur le rôle clé que peut jouer l’agriculture dans la lutte contre le chômage des jeunes, José Graziano da Silva a précisé que la demande alimentaire en Afrique devrait augmenter de plus de 50% d'ici aux années à venir. Ceci, en raison de la croissance de la population, de la rapidité de l'urbanisation et des changements alimentaires sans oublier le fait que les revenus par ménage devraient eux aussi augmenter.
Par ailleurs, en dehors de son importance, le secteur agricole dans les années à venir, notamment dans ses activités de manière générale, nécessitera de plus en plus de compétences numériques. C’est pourquoi, les coopératives et les autres formes d'associations représentent actuellement la meilleure voie d'apporter aux exploitants familiaux et aux jeunes professionnels une aide technique, un accès aux technologies modernes et à renforcer leurs capacités.
Concluant son propos, José Graziano da Silva a rassuré les participants que son institution continuera à renforcer ses activités afin d'aider les pays à exploiter pleinement le potentiel de l'agriculture et des systèmes alimentaires ainsi qu’à créer plus d'opportunités d'emplois pour les jeunes.
« Notre institution organisera des formations dédiées aux jeunes. Elles porteront sur la finance, le développement et la gestion d'entreprises et les solutions financières numériques », a-t-il promis.