Résolution des conflits : Antonio Guterres appelle les Etats à investir dans les efforts de médiation

Le secrétaire général de l’ONU veut que les différends soient réglés de manière pacifique à travers le monde. Aussi a-t-il lancé cette invite, le 29 août, à l’occasion d’un débat au Conseil de sécurité, consacré à ce sujet.

« Une médiation réussie et le règlement pacifique des différends exigent une compréhension profonde des dirigeants et de leurs groupes - et une volonté politique forte », a déclaré le chef de l’ONU. Il a souhaité, à l’avenir, que davantage de femmes soient impliquées dans les processus de paix ainsi que les jeunes qui sont « des agents cruciaux du changement et des avocats pour la paix ».

Citant un grand nombre d’acteurs – jeunes militants, organisations de femmes, dignitaires religieux – qui jouent un rôle de médiation, de l’Afghanistan au Zimbabwe, Antonio Guterres a indiqué : « Nous devons trouver de nouveaux moyens de poursuivre des approches plus inclusives, qui sont cruciales pour assurer le succès des efforts de médiation. C’est ce que nous faisons à l’ONU ».

Le secrétaire général des Nations unies a rappelé avoir fait de « la montée en puissance de la diplomatie pour la paix » l’une de ses priorités et souhaité que la prévention des conflits, qui inclut des investissements dans la médiation, la consolidation de la paix et le développement durable, soit également la priorité du Conseil. L’occasion lui a permis de passer en revue les instruments de médiation à disposition de l’ONU, tels que les bons offices de ses représentants et envoyés spéciaux qui peuvent conduire des processus de paix dans les foyers de tension comme en Libye ou diriger des opérations complexes comme au Mali.

« Un engagement discret peut jouer un rôle important », a poursuivi le chef de l’ONU, soulignant la nécessité d’investir dans les réseaux sociaux qui peuvent, selon lui, rapprocher les communautés, nourrir le dialogue et corriger des injustices historiques. Il s’est, en outre, félicité de deux récents succès de médiation : à Madagascar, où l’envoyé spécial du secrétaire général a aidé à faciliter les négociations pour l’organisation d’élections libres et justes ainsi qu'en Gambie, où l’ONU, en coordination avec des organisations et pays partenaires, a réussi à éviter une crise politique majeure.

 

Nestor N'Gampoula
30/08/2018 - 14:15
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