Les pays en développement ont accusé, dans la capitale thaïlandaise, les pays industrialisés de ne pas tenir leurs engagements dans les investissements verts.
Cent quatre-vingt-quinze Etats de la planète se sont réunis dans la capitale thaïlandaise pour préparer le prochain sommet COP24 sur le climat, prévu en décembre, à Katowice (Pologne). A cette occasion, les pays en développement se sont insurgés contre les États-Unis et leurs alliés, qu'ils ont accusé de saper les négociations visant à prévenir le réchauffement climatique. Ils ont dénoncé '' le travail de sape'' des États-Unis. Les discussions de Bangkok ont aussi porté, entre autres, sur la finalisation des règles visant à mettre en oeuvre l'accord de Paris sur le climat, notamment à contenir le réchauffement mondial sous les 2°C, voire 1,5°C, par rapport à l'ère préindustrielle.
La question du financement et de la transparence des contributions a été abordée. L'accord prévoit une aide annuelle de cent milliards de dollars d'ici à 2020 destinés aux pays pauvres. Certains pays en développement ont accusé les États-Unis et leurs alliés occidentaux d'un manque de volonté en matière d'investissements verts. Pour Amjad Abdullah, représentant d'une quarantaine de nations, "les pays développés sont responsables de la vaste majorité des émissions historiques et bon nombre se sont considérablement enrichis en brûlant des combustibles fossiles". Or les Etats-Unis et d'autres pays développés sont hostiles à une trop grande transparence et rechignent à s'engager sur des financements futurs. Les pays en développement affirment qu'ils ont besoin de financements transparents et prévisibles.
La question principale aujourd'hui c'est la réinstauration de la confiance qui manque aux pays en développement. Toutefois, quelques progrès ont été retenus, précisément sur les nouvelles technologies. La responsable à l'ONU de la lutte contre le changement climatique, Patricia Espinosa, a reconnu qu'"aucun problème n'avait été encore complètement résolu" et pour que la COP24 soit un succès, il faut ''accélérer le travail et renforcer la volonté politique''. Pour Harjeet Singh, de l'ONG ActionAid, l'accord de Paris est au bord du précipice.