Arrivant au terme de son mandat, le président de l'organe délibérant et décisionnaire des Nations unies s'est dit satisfait des progrès accomplis tout au long de l'exercice.
La satisfaction et la joie du président de l’Assemblée générale portent, selon lui, sur le fait que les Etats ont pu atteindre, pendant son mandat, quelques objectifs clés, notamment en ce qui concerne les questions liées à la migration, à la prévention des conflits et aux réformes de l'ONU.
« Je me félicite de l’expérience unique que j’ai eue au sein de l’organisation. Car elle est l’organisme le plus représentatif et mon ambition a été de la rendre plus pertinente. Quand je pense à mon mandat, je peux dire que j’ai fait quelque chose et je suis satisfait », a déclaré Miroslav Lajcak.
En effet, pour lui, beaucoup de réalisations ont été accomplies mais il reste encore un grand travail à faire, précisant qu’il n'aurait pas été réaliste de penser que tout le grand travail attendu pouvait se faire en un seul mandat d’une année. Cependant, malgré cela Miroslav Lajcak se félicite d’avoir atteint certains objectifs. Il a notamment évoqué la conclusion du pacte sur les migrations sûres, ordonnées et régulières ainsi que l’accent mis sur la prévention des conflits et sur l’adoption de trois propositions de réforme du système des Nations unies, soumises par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui ont constitué les trois points forts de la 72e session de l’Assemblée générale dont il a été l’animateur.
Parlant du pacte sur les migrations, qui doit être formellement adopté en décembre prochain par les Etats membres, Miroslav Lajcak a affirmé que c’est un bon document car il est réaliste et dit la vérité sur la question.
« Ce document ne dit pas que les migrations sont une bonne chose ou mauvaise. Il n’encourage ni ne permet de les arrêter mais aide les gouvernements des Etats membres à disposer d’un ensemble de principes et de recommandations sur la manière de gérer ces migrations, afin que nous passons tous du mode réactif au mode procréatif, notamment en canalisant ces migrations », a-t-il expliqué.
Une priorité à la jeunesse
Le président de l’Assemblée générale de l'ONU a estimé que les Etats membres doivent offrir aux jeunes une plate-forme de travail pour connaître leur perception du monde et du travail qui se fait par les Nations unies, pour savoir si elles ont réussi ou non à leur mission. « Au cours de mes rencontres avec les jeunes, ces derniers ont parlé ouvertement et en toute honnêteté des questions liées à l’éducation de qualité, à l’emploi et à la prévention de la radicalisation », a précisé Miroslav Lajcak.
Exhortant, par ailleurs, son successeur, la ministre des Affaires étrangères de l’Equateur, Maria Fernanda Espinosa Garces, qui a été élue en juin dernier, à conserver ces acquis, Miroslav Lajcak a souligné l’importance de continuer à faire de la parité et de l’autonomisation des femmes une priorité sans oublier les personnes handicapées. « Veiller à ce que tous les aspects du travail du président de l’Assemblée générale et de son bureau répondent aux normes les plus élevées de transparence et d’éthique », a-t-il conclu, signifiant qu' elle est la quatrième femme dans l’histoire des Nations unies à avoir été élue à l’Assemblée générale.
L’Assemblée générale est l’un des six organes principaux de l'ONU, le seul dans lequel tous les États membres ont le même pouvoir, à savoir un Etat et une voix. Elle compte les représentants des cent quatre-vingt-treize États qui y discutent et coopèrent sur tout un éventail des questions internationales, notamment le développement, la paix et la sécurité. Elle a été créée en 1945 par la Charte des Nations unies et se réunit chaque année de septembre à décembre et, si nécessaire, de janvier à août.