Le premier vice- président de la Fédération congolaise de Boxe (Fécoboxe) n’est pas tendre envers la structure dont il est lui-même membre, en lui attribuant une mention très faible pour le manque de sa politique nationale de développement de la discipline.
Selon Alain William Okoko Coolv, la Fécoboxe a échoué dans sa politique de vulgarisation de la discipline à l’intérieur du pays. L’absence des séminaires, des règles élémentaires de la boxe anglaise et la non tenue des galas inter-départementaux viennent renforcer ce tableau sombre. Il rejette toute la responsabilité sur une seule personne : le président de la fédération. « Je ne peux pas récolter ce que M. Richard Bienvenu Mouambouma (président de la Fécoboxe, ndlr) a sémé », a-t-il déclaré, avant de s’interroger sur l’absence des boxeurs congolais aux championnats du monde de 2017 en Allemagne alors que le Congo a organisé les éliminatoires chez lui.
Alain William Okoko Coolv affirme que le président de la fédération est seul responsable de la non participation des Diables rouges. C’est d’ailleurs lui, a-t-il ajouté, qui avait donné toutes les garanties au ministre des Sports sortant pour l’organisation des championnats d’Afrique de boxe Brazzaville 2017. Le ministre sortant, a-t-il soutenu, avait donné son avis défavorable sur l’organisation de cette compétition à cause de la conjoncture économique mais le président de la Fécoboxe l'avait contourné, en allant chercher une autre issue pour l’aboutissement de ces championnats. « Il fallait aller jusqu’au championnat du monde au lieu de nourrir d’espoir les quatre boxeurs congolais qualifiés », a indiqué Alain William Okoko Coolv.
Le premier vice-président de la Fécoboxe a précisé, en outre, que la vie d’une association dépend des cotisations statutaires et extrastatutaires. Cependant la Fécoboxe, a-t-il dit, attend toujours des subventions du ministère des Sports et de l’éducation physique et est aujourd’hui parmi les dernières fédérations au Congo. « Même si nous avons une suspension internationale à cause de lui, qu’est ce qui nous empêche de vulgariser le noble art ? Je suis un homme de terrain et j’ai contribué au rayonnement de la boxe congolaise. C’est inadmissible et je regrette de travailler avec une telle personne », s’est- il indigné.
Il a fait savoir que lors des préparatifs des championnats, Richard Bienvenu Mouambouma a géré la fédération comme une société à responsabilité limitée unipersonnelle. Il avait, d’après lui, écarté la trésorière générale et était le seul garant des subventions dédiées à l’organisation des championnats d’Afrique. Il a géré à lui-seul l’argent d’accréditation des pays, de la vente des billets, de la préparation des Diables rouges, les primes des bénévoles, des majorettes, des boxeurs et entraîneur et l’argent de la confédération, a révélé le premier vice-président de la Fécoboxe.
Alain William Okoko Coolv sollicte l'arbitrage de la direction générale des Sports pour l'organisation des journées de réflexion sur la boxe au cours desquelles, elle procédera à la distribution du matériel didactique des 11es Jeux africains et des championnats d’Afrique aux ligues départementales et aux Diables rouges. « Un ring qui servira la zone sud et un autre pour la zone nord pour vulgariser la boxe congolaise qui a gagné des médailles aux championnats d’Afrique 2017 », a-t-il conclu.