Encore marge de l'Assemblée générale des Nations unies, le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian (JY-LD) a réclamé plus de fermeté de la communauté internationale et de nouvelles sanctions contre les ''bloqueurs'' du processus politique en Libye.
Pour JY-LD, la situation actuelle "impose de nous montrer plus durs à l'égard de ceux qui souhaitent imposer le statu quo à leur seul bénéfice". Ajoutant : "Les sanctions prises récemment contre un certain nombre de trafiquants par le Conseil de sécurité doivent être suivies d'autres sanctions, je pense en particulier aux miliciens qui menacent Tripoli".
Récemment, le gouvernement libyen (GNA) a demandé à l'ONU de prendre des mesures "plus fermes et plus efficaces" pour protéger les civils et arrêter les combats autour Tripoli, qui ont fait plus de cent morts, en quelques semaines.
Le ministre français a aussi plaidé pour un meilleur contrôle des ressources financières tirées de la vente du pétrole libyen, afin d'éviter qu'elles n'alimentent des groupes hostiles à une sortie de crise. "Nous devons appuyer les réformes économiques du Premier ministre (Fayez) al-Sarraj et travailler à ce qu'il y ait davantage de transparence dans l'utilisation des immenses ressources de la Libye aujourd'hui massivement détournées et qui en fait alimentent le conflit sur place", a-t-il lancé.
Les combats opposent des milices des villes de Tarhouna et Misrata à des groupes armés tripolitains, sur fond d'une lutte d'influence pour le contrôle de la capitale, des institutions et des richesses du pays, plongé dans le chaos depuis la chute de régime de Mouammar Kadhafi, en 2011.