La défense de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo s'apprète à plaider l' acquittement Ce sera le 1er octbre, à la Cour pénale internationale (CPI). Le conseiller spéicial de Luarent Gbagbo évoque les enjeux et les conséquences possibles de sa libération.
Laurent Gbagbo est incarcéré en novembre 2011 à la CPI pour crimes contre l’humanité. Sept ans après, il va demander son acquittement. Une étape que Bernard Houdin considère comme "la suite logique d’une réalité que nous avions toujours décrite". Il a rappelé les faits.
Quelques rappels
Sur la CPI, Bernanrd Houdin souligne qu'aucun ressortissant d’un pays non-signataire du statut de Rome ne peut être déféré devant la CPI. Ce qui fut le cas lorsque Laurent Gbagbo a été transféré, la Côte d’Ivoire n’ayant pas signé le statut de Rome en novembre 2011. La Côte d'Ivoire va signer le statut de Rome en 2013, deux ans après l’arrestation de Laurent Gbagbo. Puis il fait était de fuite des mail du prucureur de la CPI de l'époque, Lis-Moreno Ocampo pour le tranfèrement de Laurent Gbagbo à la Haye.
En 2013, le dossier de Laurent Gbagbo sera recalé par deux juges sur trois, ce qui pouser à sa libération. Bernard Houdin fait état de la presssion de la France pour l'ajournement de la décision. Une an après, le dossier va repasser devant la chambre péliminaire, avec comme procureure Fatou Bensouda. Le dossier est validé par deux juges contre un. C'est la voix du juge allemand qui va confirmer les charges contre Gbagbo. La défense de Gbagbo demandera une expertise médicale du juge en question, qui va décéder plus tard.
Le procès de Laurent Gbagbo finit par s’ouvrir en janvier 2016, avec le passage de 138 témoins. Deux ans plus tard, 56 témoins ont été abandonnés en cours de route et les auditions se sont arrêtées au 82e. En juin dernier, la cour a déclaré que le dossier était clos, et autorisait la défense à plaider l’acquittement directement, sans faire intervenir ses propres témoins. Initialement prévu le 10 septembre, le procès se tiendra le 1er octobre. Bernard Houdin rappelle ici les propos d'un ancien ambassade de France à Aidjan : "On a voulu détruire Laurent Gbagbo [...] Mais il va sortir en Mandela".
Les conséquences de la libération de Laurent Gbagbo
Pour le conseiller spécial, la libération de Laurent Gbagbo sera "une bouée de sauvetage pour la France". Il est revenu sur la libération de Simone Gbagbo par le président Alassane Ouattara. Il invite la France a changer sa grille de lecture en Afrique. "Nous sommes en 2018, les pays doivent être souverains et les relations doivent mûrir", a-t-il martelé. Il considère que Laurent Gbagbo est devenu un symbole de la lutte pour la souveraineté et la fin de la persécution de l’Afrique. " Sa libération va permettre de tourner la page et d’écrire un nouveau chapitre [...] Laurent Gbagbo n’est pas dans un esprit revanchard", un état d'esprit proche de celui de Nelson Mandela.
Laurent Gbagbo "veut que la Côte d’Ivoire se reprenne et se développe. Il défend la réconciliation, tant en Côte d’Ivoire que dans ses relations avec la France. C’est une occasion à saisir pour le gouvernement français qui pourrait avoir un impact pas seulement en Côte d’Ivoire, mais dans toute la région [...]. C'est dans l’ordre des choses et dans l’intérêt général. Un vent nouveau va souffler sur l’Afrique, ", souligne Bernard Houdin, très optimiste.