La journée mondiale de la mer, célébrée la dernière semaine du mois de septembre, a coïncidé cette année avec les 70 ans de l’Organisation maritime internationale (OMI). À cet effet, le président de l’Association congolaise du droit maritime (Acodm), Erick Dibas-Franck, se félicite de l’apport multiforme de cette institution onusienne dans le développement des transports maritimes.
« L’Acodm salue les efforts consentis par l’OMI, depuis le naufrage, le 18 mars 1967, du navire Torrey Canyon. En vue d’une navigation sûre et des océans propres, les différents comités de l’organisation ont fait des propositions pertinentes de conventions maritimes internationales adoptées par son assemblée générale », a indiqué Erick Dibas-Franck.
Notons que l’OMI compte, entre autres, les comités juridiques, de sécurité maritime, de protection du milieu marin et de coopération technique. Créée en 1948, cette organisation a joué un rôle essentiel dans la dynamisation des activités de navigation maritime, de formation des gens de mer, de protection de l’environnement marin et de sécurisation des navires.
« OMI 70 : notre héritage - de meilleurs transports maritimes pour un avenir meilleur », c’est le thème de l’édition 2018 de la Journée mondiale de la mer. Cette journée offre l’opportunité d’évaluer l’action de l’organisation onusienne depuis sa création en 1948.
En effet, l’OMI a, à travers ses différentes structures, mis sur pied des instruments ayant permis d’assurer les conditions d’exploitation des navires et de navigation maritime. Elle accompagne les Etats membres, par le truchement du comité de coopération technique, dans l’élaboration, l’adoption et la mise en œuvre des conventions et autres textes maritimes.
Au nombre de ces instruments figurent en bonne place la convention des Nations unies sur le droit de la mer (convention de Montego Bay), la convention pour la sauvegarde des vies humaines en mer (convention Solas) et la convention sur les normes de formation des gens de mer (convention STCW).
« Au moment où l’industrie maritime connaît de profondes mutations, l’on ne peut que soutenir l’initiative de l’OMI qui a constitué un groupe de travail par correspondance sur les navires sans équipage, groupe qui devra rendre compte de ses premiers travaux, lors de la centième session de son comité de sécurité maritime qui se réunira, du 3 au 7 décembre 2018 au siège de l’organisation », a signifié le président de l’Acodm.
La Journée mondiale de la mer qui se célèbre en cette année jubilaire permet de sublimer l’OMI à travers ses normes ayant rendu le voyage par mer plus sûr, plus sécurisé, plus confortable et moins polluant.
En 2019, cette journée sera commémorée sur le thème : « L’autonomisation des femmes dans la communauté maritime ». Une thématique qui rappelle la notion d’égalité des sexes et la contribution de la femme dans les progrès du secteur des transports maritimes qui demeure jusque-là l’apanage des hommes.
La République du Congo et un certain nombre de pays africains ont ratifié la quasi-totalité des conventions maritimes de l’OMI. Nonobstant cela, le président de l’Acodm déplore « la sinistralité des armements du continent du fait que les Etats demeurent chargeurs, donc participent peu au développement des transports maritimes. Cette situation justifie l’élaboration et la mise en œuvre par l’Union africaine de la stratégie africaine intégrée pour les mers et les océans à l’horizon 2050 ».