L’Homme est au cœur des activités de nos sociétés. La survie de la planète passe donc par sa capacité à adapter ou à changer son comportement face à la nature. Depuis que l’humanité a pris conscience des dangers réels du réchauffement climatique, il est de plus en plus demandé à chacun d’entre-nous de réduire son empreinte écologique.
La notion d’empreinte écologique est apparue pour la première fois durant la Conférence climatique de Rio, en 1992, mais elle n’a été définie qu’en 1994. L’empreinte écologique consiste donc à évaluer quelle charge fait peser sur la nature une population donnée. Il s’agit de calculer quelle est la superficie consommée annuellement par chaque individu, en divisant la surface nécessaire à produire l’ensemble des biens consommés par la communauté, comme les terres cultivées ou les espaces aquatiques productifs par le nombre d’individus dans cette communauté.
Le résultat de ce calcul à l’échelle mondiale montre que les capacités de la terre à répondre aux besoins humains en ressources renouvelables sont insuffisantes. Cette méthode de calcul permet de comparer l'impact de différents modes de transport ou de consommation.
Imaginez que vous êtes isolé sur une île déserte : quelle devrait être la taille de votre île pour vous permettre de vivre en autarcie de façon durable et répondre à vos besoins en nourriture, chauffage, matériaux de construction, air pur, eau potable, absorption de déchets ?
Cette surface représente l’empreinte écologique. On comprend alors que si le mode de vie d’un naufragé exerce une pression trop forte sur son île, s’il fait, par exemple, des grands feux de camp tous les soirs pour tromper sa solitude, c’est-à-dire si son empreinte écologique est supérieure à la taille de son île, sa survie risque d'être compromise à plus ou moins long terme.
Grâce à cet outil, l’être humain est donc capable de quantifier la durabilité : on peut ainsi évaluer la quantité existante de sols et d’espaces marins « bio-productifs » sur la terre, la superficie capable de nous fournir en nourriture, carburant ou poisson, par exemple, et par conséquent calculer ce que serait un juste partage des ressources pour chaque être humain.
Prenez l’empreinte écologique des pays du nord. Sachez que si tous les humains consommaient autant que les Européens, il nous faudrait trois, voire quatre planètes pour satisfaire nos besoins. Et si ces mêmes humains consommaient tous comme des Américains, il faudrait au moins cinq planètes pour assouvir notre appétit. Depuis quarante ans, l’empreinte écologique de l’humanité a presque doublé. Depuis 1970, elle a dépassé la capacité biologique de la Terre.
La réduction de l’empreinte écologique est l’affaire de tous car chacun peut agir à son niveau en changeant ses habitudes de consommation : utiliser des énergies renouvelables, favoriser les modes de transport doux, limiter le gaspillage, adapter son alimentation en fonction de la saison et de la proximité de produits, consommer durable, etc.
D’une manière plus générale, pour réduire l’empreinte écologique d’un pays, il faut agir sur l’empreinte environnementale des produits et des organisations. L’analyse de l’empreinte environnementale d’une organisation se fonde sur une analyse du cycle de vie afin d’évaluer les performances environnementales de cette organisation.
D’ici à 2050, les villes accueilleront 70 % de la population mondiale et seront à l’origine de 80 % des émissions de CO2. Elles sont d’ores et déjà confrontées à de nombreux problèmes de ressources et doivent repenser leur stratégie ainsi que leur mode de développement, de manière plus durable, plus intelligente et plus créative.
Chaque individu a un rôle crucial à jouer dans cette prise de conscience car de simples gestes du quotidien peuvent vraiment sauver la planète.