Ce deuxième rendez-vous des assises de la presse féminine africaine regroupera plus de 200 femmes journalistes de 54 pays d’Afrique, les 26 et 27 octobre à Casablanca autour du thème : « Migrations africaines : une chance pour le continent, une responsabilité pour les médias »
Prélude à cet événement crucial des femmes journalistes d’Afrique «les Panafricaines », le directeur général du groupe de presse 2M, Salim Cheikh et Fathia Elaouni, rédactrice en chef principale en charge de Radio nationale 2M, deux des principaux acteurs de cette organisation ont organisé un face à face récemment avec les journalistes des médias locaux, la presse panafricaine et internationale accrédité au Maroc.
Le directeur général du groupe 2M, a souligné à cet effet que, l'évènement qui pointe à l'horizon est pour eux le prolongement naturel des valeurs portées par leur chaîne et notamment celle qui leur est chère et qui concerne la place légitime qui doit revenir à la femme dans les sociétés et plus particulièrement dans la sous-région. « C’est ce que nous faisons à travers le travail remarquable du Comité Parité et Diversité de 2M depuis plus de5 ans », a-t-il dit.
La tenue du deuxième forum des Panafricaines se rapportant sous le thème « Migrations africaines: une chance pour le continent, une responsabilité pour les medias », Salim Cheikh a souligné que depuis 2010, les mouvements migratoires occupent une large place de l’actualité mondiale. Que ce soit pour des raisons politiques, économiques ou sociales, près de 66millions de personnes dans le monde ont quitté leur région ou leur pays pour la seule année 2016 et parmi cette population, on compte 22,5millions de refugiées, dont la moitié à moins de 18ans. Dès lors, la question du traitement médiatique migrations se pose, entre idées reçues, préjugées, biais régionaux, traitements simplistes et déformation de la réalité.
« Il est temps de déconstruire un à un les mythes associés à la migration qui est un phénomène naturel qui constitue la solution et non pas le problème », déclarait Sa Majesté Mohamed VI à Addis Abeba en janvier 2018 lors du sommet de l’Union Africaine.
Notons que cette deuxième édition des panafricaines à pour objectifs, de mobiliser des médias africains pour la stimulation de débats publics autour des questions de la migration. Contribuer à corriger l’image du migrant aux yeux des opinions publiques, que ce soit en Afrique ou dans le reste du monde. Favoriser une plus grande visibilité des questions migratoires spécifiques aux femmes, dans leur pays d’origine ou d’accueil. S’appuyer sur le réseau des panafricaines pour consolider le respect des règles de déontologie journalistique et d’éthique professionnelle dans le traitement des questions migratoires. S’ériger en véritable force de proposition et influer sur les organisations médiatiques essentielles et une diffusion efficace et puissante de l’information. Contribuer au renforcement des capacités des panafricaines souhaitant développer une expertise sur les questions migratoires, et ce, dans le cadre d’une approche solidaires et concertée.
Ces assises de deux jours se veulent participatives afin de permettre aux panafricaines de formuler des propositions concrètes. « Ce n’est pas un forum, ce n’est pas juste une conférence …Durant deux jours nous allons décider ensemble de l’action que nous porterons durant une année", a souligné Fathia Elaouni.
Au total 200 femmes journalistes, de 50 radios, 16 agences de presse, 35 télévisions, 70 supports de presse, 24 médias digitaux, la société civile, les experts en la question, les représentants des organismes internationaux, ONU, UNICEF, OIM, UE, le Parlement Européen et les institutions Publiques y sont attendu.
Cependant, le programme annonce au premier jours des travaux, un débat ayant pour thématique ‘D’une rive à une autre, pour un regard juste sur les migrants ». Les panafricaines bénéficieront de l’expertise des spécialistes de la question migratoire tels que, Larry Macaulay(Nigeria), l’italien, Rafaella Consentino, reporter pour la chaine de télévision Rai, spécialiste dans les question migratoires, Driss El Yazami du Maroc, président du conseil national des droits de l’homme, Patrick Otim de l’Ouganda, spécialiste de la migration et membre de l’organisation Refugee Law Projet…