Pour la première fois depuis plus de huit années, les Fauves du Niari ne seront pas présents à la campagne africaine de 2019. L’après Rémy Ayayos Ikounga a visiblement laissé des traces.
Habitués à dominer le championnat congolais depuis plus de cinq ans et à représenter valablement le pays dans les compétitions de la Confédération africaine de football (CAF), les Léopards de Dolisie sont passés cette saison à côté de leur objectif. Ils ne sont pas sur le podium pour la première fois depuis 2009, se contentant cette fois-ci de la quatrième place au championnat national. Les Fauves du Niari ont été en plus éliminés en demi-finales de la Coupe du Congo par les Diables noirs. Ainsi, les portes des compétitions africaines auxquelles ils étaient habitués se sont refermées.
Les vert et blanc passent donc le témoin tout en laissant en huit participations consécutives aux compétitions de la CAF des défis que leurs successeurs devraient relever avant leur retour au premier plan. L’on retiendra de leur participation régulière leur sacre à la 9e CAF en 2012 qui reste un moment inoubliable. Le petit Léopards était devenu grand après deux tentatives manquées en 2010 et 2011 pendant lesquelles, il avait été éliminé à l’étape des seizièmes de finale. Lors de sa première expérience, l’AC Léopards avait éliminé les Dragons de la Guinée équatoriale mais échouait devant Coton sport en seizièmes de finale. Il débutait de la même manière sa deuxième expérience en éliminant les Etincelles du Rwanda. Une fois de plus, Primeiro de Agosto freinait sa course à la même étape. Les Fauves du Niari réglaient la mise en 2012 et parvenaient à soulever le trophée. Le match qui les avait révélés reste celui contre le Club sportif Sfaxien en seizièmes de finale. Battus à Dolisie 1-2, les hommes de Rémy Ayayos créaient la sensation en Tunisie en renversant cette équipe 2-0. C’était le déclic d’autant plus que tour à tour, Heartland du Nigeria et Mas de Fès du Maroc étaient tombés avant la phase de poules.
Logés dans le même groupe que le Wydad de Casablanca, Stade malien et le Djoliba AC, les Léopards terminaient deuxième de leur groupe et gagnaient leur ticket pour la finale en éliminant El Merreikh du Soudan (2-1 et 0-0). La finale leur réussissait aussi puisqu’ils avaient remporté le trophée mis en jeu devant le Djoliba AC (2-2 puis 2-1). Les Léopards disputaient pour la première fois la Super coupe d’Afrique mais perdaient le match devant un géant du continent, Al Ahly du Caire 1-2. Depuis lors, ils étaient cités parmi les favoris des compétitions de la CAF. En 2013, l’AC Léopards disputait pour la première fois la Ligue des champions mais échouait à la porte des demi-finales. Cette performance avait permis au Congo d’engager désormais quatre clubs dont deux en Ligue des champions puis deux autres à la Coupe de la Confédération.
Pendant trois ans, les Léopards avaient lutté pour sauvegarder le nombre de places supplémentaires que la CAF avait accordé au football congolais. Mais quand ils ont perdu cette flamme les années qui suivaient (éliminés en seizièmes de finale de la Ligue des champions par Mamelodi Sundowns en 2016, en 2017 au tour de cadrage par Mbabane Swallow puis éliminés au tour préliminaire de la Ligue des champions par AS Togo Port), le football congolais a perdu cet avantage. Il n’engagera la saison prochaine que deux représentants (AS Otoho et les Diables noirs) malgré le relais qu’a tenté de prendre le Club athlétique renaissance aiglon, éliminé cette saison en quarts de la finale de la Coupe de la Confédération par le Raja de Casablanca. Espérons que les points marqués par les Aiglons seront pris en compte les saisons à venir. Aux autres d’emboîter le pas pour permettre au Congo de réconquérir les places perdues.