Regroupés au sein d’une plate-forme dénommée Actions pour le développement du Congo (ADC), des Congolais vivant à l’étranger ont résolu d’unir leurs efforts pour contribuer à la construction de leur nation.
Au cours d’un entretien avec "Les Dépêches de Brazzaville", le père Bouka Ossangué, président de l'ADC, a expliqué: « Nous voulons dynamiser la diaspora congolaise afin qu’elle soit active et participe davantage au processus de développement du Congo, qu’elle soit informée des réalités du pays et s’engage à agir ».
L’ADC a été créée en novembre 2017 à Paris, en France, conformément à la loi de 1901 à laquelle tous les Congolais de l’étranger adhèrent. Pour son président, la diaspora ne doit pas être considérée seulement comme une source de financement mais également comme un partenaire au développement. En dehors de la France, l’ADC a déjà des représentants en Belgique, aux Etats-Unis, au Canada, en Suisse, etc.
En séjour à Brazzaville où ils prennent part à un séminaire de renforcement des capacités des membres des bureaux départementaux et municipaux et des préfets, les responsables de cette ONG auront également des échanges avec les préfets, les présidents des conseils départementaux et autres autorités du pays.
Signalons que le séminaire de Brazzaville est destiné à renforcer les capacités des élus locaux et des préfets des départements pour une gestion saine des collectivités locales.
Selon ses dirigeants, l'ADC est structurée autour des délégués par département ou par région et d’un bureau qui en assure le bon fonctionnement. L’ONG dispose de délégués au Congo, tant à Brazzaville que dans les départements, permettant un partage constant d’informations et de suivi des projets.
« A l’ère de la mondialisation généralisée, le lien avec le pays d’origine, le département et le village d’origine même est plébiscité. L’utilisation massive et généralisée des nouvelles technologies a gommé la distance, l’éloignement. Loin d’être la rupture inexorable avec le pays d’origine, c’est de plus de pays dont les Congolais ont envie. Des réponses instantanées possibles », peut-on lire sur leur prospectus.
Le vice-président de l’ADC, Rufin Assama, a renchéri en évoquant différentes stratégies de cette ONG axées notamment sur la mise en place des projets agricoles pilotes au Congo, la création d’une bibliothèque numérique, des écoles, des dispensaires, etc.
« Nous sommes ici à Brazzaville pour se faire connaître, rencontrer nos compatriotes et expliquer au public ce qu’ADC attend des Congolais et ce que les Congolais peuvent faire pour l’ADC. Nous souhaitons mettre en place un certain nombre de projets afin de participer au développement de notre pays. Une fois repartis en France, nous tiendrons une grande assemblée pour sensibiliser officiellement les Congolais de la diaspora », a-t-il précisé.
Le montant annuel pour chaque adhérent est fixé à soixante euros. Le critère d’adhésion est d'être Congolais vivant à l’étranger et accepter de travailler pour le pays. L'ADC estime que la construction d’une nation exige que des mesures urgentes soient mises en place dans le processus de croissance économique. Au fil du temps, des réflexions seront menées pour définir les voies et moyens de contribuer au développement du Congo.