Sportissimo : Prince Claude Obongo "Messi" , un talent en devenir

Au  terme de la saison sportive  2017-2018, nous avons  découvert plusieurs génies en  herbe parmi lesquels Prince Claude Obongo  dit "Messi", déniché  dans Diables noirs "Yaka dia mama" de Brazzaville, transfuge du Centre d’études et sport de Djiri (CESD). Né à Pointe-Noire le 21 fevrier 1997, le jeune Prince Claude Obongo est un demi-offensif. Usant de son pied favori, le  gauche , il mesure 1,71m, pèse 64kg et chausse du 43. Comme tous les jeunes de sa  génération, il a commencé à jouer en 2001 dans un club du quartier, à Tié-Tié et à Mvou-Mvou, dans sa ville natale. C’est en 2009 qu’il va découvrir l’académie  du CESD où il a livré  plus ou moins quatre-vingts matches,  pendant trois ans. 2014 aura été une année rose pour lui. Il aura réussi à marquer sept buts et cela à l’international. D’abord, lors de la finale du tournoi U-17 contre Angers à Nantes, en France. Puis, pendant le tournoi organisé en République sud-africaine, contre la Chine, le Canada, le Mexique et le pays hôte. Sa première expérience internationale au football part du Burkina-Faso, en 2011, lors de sa participation à un tournoi des jeunes de sa catégorie d’âge.

Prince Claude Obongo, surnommé "Messi" par sa morphologie et sa façon de s’exprimer sur l’aire de jeu, note que le football en Afrique, d’une manière  générale, et en République du Congo, particulièrement, fait prévaloir la préparation technique que physique. La diététique, dit-il,  n’est pas prise en compte par les dirigeants sportifs dans la préparation de l’athlète. Certes, cette question est liée au manque de financement des clubs mais il souligne qu’un athlète mal nourri ne peut pas avoir de belles performances sur le terrain. Aussi salue-t-il l’atelier organisé dernièrement sur l’alimentation des athlètes par le ministère des Sports et de l’éducation physique. Mais sans un budget y afférent, cela semblerait prêcher dans le vide et l’on sera toujours à la case du départ, fait-il observer.

Il plaide pour que les entraîneurs nationaux bénéficient des stages et recyclages réguliers, avec des experts hautement qualifiés au pays ou à l’étranger. Son idole est Lionel Messi du FC Barcelone pour qui il veut passer pour sosie sur l’aire de jeu. Il associe à son jeu trois styles : Messi, Iniesta et Ronaldo. Il est fan de Messi pour son engagement dans le jeu, Iniesta pour ses dribbles et Christiano Ronaldo pour son coup d’œil au ciel et son coup de pied. Des clubs européens, il préfère le FC Barcelone, même si, de temps en temps, il est séduit par Real de Madrid.

Etudiant en licence, Prince Claude Obongo reconnaît qu’il n’est pas facile d’allier les études à la pratique de football de haute compétition pour un haut niveau. Tout compte fait, il tient aux études pour se forger la voie de gestionnaire de demain. Il va de soi, dit-il, qu’ un athlète qui veut voler haut que l’aigle doit être un ascète par l’observation d’une discipline rigoureuse, strictement personnelle. Car un adage enseigne cette sagesse : « Qui veut aller loin ménage sa monture ».

Le jeune Obongo veut emboîter et surpasser les pas de son défunt grand-père, Gabriel Ntadi Loupemo, surnommé "Mopépé" (le vent) qui a fait parler de lui dans l’AS V. Club de Kinshasa, à l’époque Léopoldville, vers les années 1940-1950. Après Diables noirs, il ambitionne de devenir un grand joueur professionnel avant de raccrocher les bottines pour enfin terminer en tant que directeur général de sa propre entreprise.

 

 

Pierre Albert Ntumba
Vendredi, Octobre 26, 2018 - 21:15
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