Les chefs d’Etat de onze pays africains sont attendus à Berlin, en Allemagne, où ils prendront part, le 30 octobre, à la rencontre qui vise à soutenir le développement de l’Afrique.
Lancée en 2017 par l’Allemagne lors de sa présidence du G20, cette initiative cherche à promouvoir les investissements privés en Afrique, y compris dans les infrastructures. Elle a donc pour objectif de renforcer les conditions générales pour permettre des investissements durables dans ce secteur, mais aussi stimuler la participation économique et l’emploi.
L’initiative regroupe un certain nombre de pays africains, d’organisations internationales et de partenaires bilatéraux du G20. Il s’agit notamment du Bénin, de la Côte d’Ivoire, de l’Egypte, de l’Ethiopie, du Ghana, de la Guinée, du Maroc, du Rwanda, du Sénégal, du Togo et de la Tunisie.
Les Etats africains concernés sont conscients de la responsabilité qui leur incombe de relever les défis qui se posent à eux. Pour ce faire, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et la Banque africaine de développement ont élaboré à cette fin un rapport intitulé « The G20 Compact with Africa : A Joint AfDB, IMF, and WBG Report ». Le document qui a été favorablement accueilli par les ministres des Finances et les gouverneurs de banque centrale du G20 consiste en un catalogue d’instruments et de mesures destinés à améliorer le plan macroéconomique, économique et financier, bref, le cadre des investissements privés.
Le G20 Compact with africa a pour mot d’ordre : « Investir dans un avenir commun ». Ce qui obéit aux ambitions du continent africain puisque selon le rapport de l’ONG ONE sur le thème « Le siècle de l’Afrique », il est souligné que d’ici 2050, les jeunes seront dix fois plus nombreux sur le continent que les jeunes dans l’Union européenne. Cette évolution démographique est le plus grand défi que devra gérer l’Afrique, mais aussi une chance inouïe pour le continent, puisque ce « dividende démographique » s’il est utilisé à bon escient en faisant les bons choix va booster le développement du continent de manière spectaculaire, note-t-on dans le document.