Football : la CAF examine les violences des joueurs d’Al Masry au stade des Martyrs

Lundi, Octobre 29, 2018 - 20:24

Joueurs et membres du staff technique du club égyptien se sont livrés à des actes de vandalisme au stade des Martyrs de Kinshasa, à la fin du match qui les opposait à V.Club, mettant à sac les vestiaires. La Fécofa a introduit la plainte à la Confédération africaine de football qui se penche sur le dossier ce 30 octobre.

La Confédération africaine de football (CAF) examine ce mardi, à son siège au Caire, en Egypte, le dossier de graves incidents perpétrés par les joueurs et les membres du staff technique d’Al Masry de Port-Saïd, le 24 octobre, au stade des Martyrs, lors de la demi-finale retour de la 15e Coupe de la Confédération, contre l’AS V.Club. Le club égyptien a très mal digéré la lourde défaite de zéro but à quatre qui lui a été infligée par le team vert et noir de Kinshasa. On a été en face d’un cas de manque total de fair-play et de sportivité.

Des sources proches de la Fédération congolaise de football association (Fécofa), l’avocat-conseil, Emmanuel Kande, apportera à la CAF les éléments de preuve de cette barbarie de la délégation d’Al Masry. Selon des témoignages, l’entraîneur Hossam Hassan serait pointé du doigt comme instigateur de cet acte. Des chaises en plastique ont été cassées, des panneaux publicitaires saccagés alors que les vestiaires ont été mis à sac. « C’est Hossam Hassan et son frère jumeau, Ibrahim Hassan, en personne, qui incitaient leur staff et leurs joueurs au désordre », a indiqué www.foot.cd.

La violence semble coller à la peau de ce club de football. La date du 1er février 2012 renferme un désastreux souvenir. Lors d’un match de championnat au stade Port-Saïd, entre Al Masry et Al Ahly du Caire (victoire d’Al Alhy par trois buts à un), les supporters locaux avaient déferlé sur l’aire de jeu, pourchassant d’abord les joueurs d’Al Ahly ensuite les fans. Certains parmi eux étaient munis de couteaux et de barres de fer ; les forces de sécurité étaient totalement débordées. Il y avait eu ce soir-là  soixante-douze morts ! Des joueurs comme Emad Meteb, Aboutreika, Barakat d’Al Ahly ont été sur le point d’arrêter leur carrière à la suite de cette violence inouïe et inexpliquée. Le stade de Port-Saïd avait été fermé pendant un temps.

Ce mardi, la Confédération africaine de football devra donner un signal fort contre les violences dans les stades, d’autant plus que ce ne sont pas les supporters qui ont été les  auteurs des actes de barbarie au stade des Martyrs de Kinshasa mais fort malheureusement les membres du staff technique et les joueurs d’Al Masry.

Martin Enyimo
Légendes et crédits photo : 
Un joueur d'Al Masry cassant un panneau publicitaire au stade des Martyrs de Kinshasa
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