Pour le président du groupe d’eurodéputés social-démocrate au Parlement européen, Udo Bullman, en avant ses relations avec l'Afrique sous l'angle du contrôle des migrations, l'Europe commet une grave erreur.
Udo Bullman étai interviewer par le site d’Euractiv avant la "Semaine africaine'qui se déroule actuellement au Parlement européen, où le thème de la migration occupe une trop grande place dans la relation Afrique-Europe.
Grâce à la "Semaine africaine", il souhaite dépasser ce clivage et intensifier le dialogue entre les deux parties prenantes, ''afin de faire naître un nouveau partenariat qui sera en mesure de relever les défis auxquels le monde entier est confronté, notamment la gestion des migrations'', notamment au sein des objectifs de développement durable de l’ONU, ''dont les réalisations doivent guider les relations Afrique-UE''.
Répondant à une question liée à la vague d'immigration en provenance de l'Afrique, il souligne l'extrême pauvreté, les inégalités sociales, la non-scolarisation et la dégradation de l’environnement, responsables de l'immigration.
Pour Udo Bullman, il ne faut pas faire de l’Europe une forteresse, il faut s’attaquer aux causes qui poussent les gens à risquer leur vie dans la région du Sahel et en Méditerranée.
''Sans un véritable investissement économique et politique qui favorisera la croissance et le développement, nous ne serons jamais en mesure d’arrêter les flux migratoires irréguliers à long terme'', a-t-il souligné, avant d'appeler à l'ouverture des voies légales pour la circulation de la main d’œuvre, afin de lutter contre l’immigration clandestine.
Il invite à cesser de concevoir la relation Afrique-UE à travers le seul prisme de l’aide au développement. Car ''l’Afrique a besoin d’un partenariat intègre et équilibré, fondé sur l’appartenance de l’Afrique aux Africains et la responsabilité'', a-t-il ajouté. Il milite pour la promotion des investissements durables en Afrique.
''Nous devons aussi arrêter d’exploiter les ressources naturelles africaines sans investir en retour dans le renforcement des domaines tels que l’éducation, le développement des compétences, les infrastructures et la démocratie. L’Europe a tout à y gagner'', a dit Udo Ballman.