Exploitation illégale du bois : 270 grumes de Wenge saisies dans un port de Kinshasa

Mercredi, Mars 12, 2014 - 16:33

Ce bois, appartenant à la société d’exploitation forestière ITB, provient de Bikoro, dans la province de l’Équateur.

Le ministère de l’Environnement a saisi, le 11 mars, deux cent soixante dix grumes de bois Wenge au port de l’ex-Onatra, à Kinshasa. Selon radiookapi.net, ce bois, qui appartiendrait à la société d’exploitation forestière ITB, proviendrait de Bikoro, à l’Équateur.

De l’avis de cette source, il est reproché à cette entreprise, le non respect des clauses sociales convenues avec les communautés de ce territoire où se trouve sa concession forestière. Ces reproches ont été confirmés par le chef de projet de la société civile au sein du Fond mondial pour la nature (WWF), Jean-Marie Bolika, cité par la radio onusienne. Ce dernier a, en effet, noté que les infrastructures pour lesquelles l’entreprise s’était mise d’accord avec les populations de Bikoro n’ont pas été réalisées.

Des allégations de la compagnie

Cet activiste a affirmé à Radio okapi.net que cette entreprise refuse d’honorer ses engagements, alléguant être en cessation d’activités alors qu’elle opère avec les engins de ses partenaires. Le chef de projet de la société civile au sein de WWF a, de ce fait, lancé un plaidoyer en direction de l’autorité pour que la sanction réservée à la société ITB serve d’exemple à d’autres sociétés qui travaillent en bafouant la loi et les textes régissant ce secteur d’activités.

Dans le nombre de griefs à charge de la société ITB, WWF l’accuse de couper le bois au delà du volume autorisé, du non paiement des taxes en 2013 et de l’abandon de deux cents grumes dans son parc à bois de Bokutu, dans le Bandundu. Il est noté que WWF déploie, chaque année, ses ONG partenaires dans les concessions forestières pour s’assurer du respect effectif des clauses sociales signées entre les entreprises et les communautés riveraines.

Il est également rappelé que plusieurs sociétés d’exploitation du bois établies dans le territoire congolais travaillent sans respecter les normes, alors que d’autres encore travaillent sans autorisation. Le non respect des clauses sociales signées avec les communautés ou l’utilisation des permis artisanaux pour couvrir l’exploitation industrielle du bois sont parmi des dénonciations régulièrement faites par les ONG environnementales.

Lucien Dianzenza
Légendes et crédits photo : 
Photo: chargement des grumes sur une remorque.