Après cinquante-cinq jours d’intermittents délestages, le directeur général de Énergie électrique du Congo (E2C), Louis Kanoha Elenga, a annoncé, le 17 décembre à Brazzaville, la fin des travaux de maintenance, assurant que la desserte initiale a repris et aucun foyer à Brazzaville et Pointe-Noire ne passera ses fêtes dans le noir.
Prévus au départ pour s'achever le 5 décembre, les travaux de maintenance de l’une des turbines de la Centrale électrique de Côte Matève, dans la ville océane, ont pris fin le 15 décembre. Exécutés par la promotrice de l’usine, Eni-Congo, ces travaux ont consisté à rénover intégralement la turbine concernée, afin de garantir les trois cents mégawatts produits par cette Centrale qui couvre, à elle seule, 60% des besoins nationaux en énergie. Les travaux étant achevés, l’E2C, principal client de cette société, a tenu à informer ses clients qu’elle a repris, depuis le 15 décembre, la desserte initiale de Brazzaville et Pointe-Noire.
Le directeur général a précisé que les délestages prolongés dans les deux villes ne seront plus constatés. Quelques coupures pourront survenir de temps à autre, a-t-il averti, mais qui ne seront pas imputables au manque d’énergie suffisante sur le réseau, capable d’alimenter tout le monde.
Il s’agit simplement, a-t-il renchéri, des essais du matériel installé qui peuvent nécessiter des coupures sporadiques pour corriger les anomalies techniques constatées sur les nouvelles machines changées. « Le 14 décembre à minuit, comme prévu, les responsables de la Centrale à gaz nous ont appelé pour nous annoncer que les travaux de maintenance ont pris fin. Nous sommes donc dans la phase de test des équipements. Il peut arriver, à leur demande, que nous supprimions la fourniture sur une zone ou un quartier mais, juste quelques heures pour tester le matériel. Je vous rassure que personne ne passera les fêtes dans l’obscurité », a assuré Louis Kanoha Elenga.
Profitant de l’occasion, le directeur général de l’E2C a fait savoir que la desserte rotative du courant au cours de cette période s’est amplifiée aussi du fait que le Centre de dispatching d’électricité de Ngo avait été endommagé par une foudre qui a détruit une grande partie des installations.
Cette dépression technique a causé aussi d’énormes dégâts au barrage hydroélectrique d’Imboulou, du fait que ses systèmes de protection n’ont pu contenir le choc. A cause de cette défaillance technique, plusieurs dizaines de batteries ont été toutes détruites. Ne pouvant pas relancer l’usine, la société a suspendu la desserte venant d’Imboulou, afin de réviser l’essentiel des équipements. Louis Kanoha Elenga reste serein que la nouvelle société relèvera le défi afin d’atteindre les objectifs qu’elle s'est assignés. Il invite cependant ses clients à adopter un comportement responsable, en éliminant les branchements pirates qui abîment la qualité du réseau.