La justice française vient de rendre un non-lieu dans l'enquête sur l'attentat qui avait déclenché le génocide au Rwanda en 1994
Les juges d'instruction en charge de l'enquête sur l'attentat contre le président rwandais Juvénal Habyarimana vient de rendre une ordonnance de non-lieu, écartant la perspective d'un procès sur l'épisode qui a déclenché le génocide de 1994, a-t-on appris de source judiciaire.
Ils ont ainsi suivi les réquisitions du parquet de Paris, qui réclamait en octobre l'abandon des poursuites contre des proches de l'actuel président rwandais Paul Kagame, qui risquaient d'être renvoyés devant une cour d'assises. Une décision prise "en l'absence de charges suffisantes", a précisé la source.
Me Philippe Meilhac, avocat de la veuve de l'ex-président, a fait savoir que les parties civiles allaient faire appel de cette ordonnance.
Le 6 avril 1994, l'avion de Juvénal Habyarimana, un Hutu, avait été abattu en phase d'atterrissage à Kigali par au moins un missile. Cet attentat est considéré comme le déclencheur du génocide qui fit 800 000 morts, selon l'ONU, principalement dans la minorité tutsi. En France, une information judiciaire avait été ouverte en 1998 après la plainte des familles de l'équipage.
Closes une première fois, les investigations avaient été relancées en 2016, mais se sont heurtées à une série d'obstacles avant d'être définitivement bouclées en décembre 2017.